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Les partisans de la Prévoyance 2020 insistent sur l’urgence d’une réforme pour maintenir le niveau actuel des rentes

Des représentants des mondes politique, syndical et patronal se sont donné rendez-vous ce lundi à Sierre pour exposer  les arguments du «oui» pour la votation fédérale sur la réforme de la Prévoyance vieillesse 2020.

28 août 2017, 18:45
 Jean-René Fournier, Conseiller aux Etats et président de l'UVAM, Carole Furrer, présidente des SCIV, Mathias Reynard, Conseiller national et président de l'USVs, Alain Métrailler, président de ConstructionValais et Blaise Carron, député et syndicaliste Unia.

Aux côtés de Mathias Reynard, conseiller national socialiste et président de l’Union syndicale valaisanne, se trouvaient le conseiller aux Etats PDC Jean-René Fournier, président de l’Union valaisanne des arts et métiers (UVAM), Blaise Carron, député et syndicaliste chez Unia, Carole Furrer, présidente des Syndicats chrétiens du Valais (SCIV), ainsi qu’Alain Métrailler, président de Constructionvalais.

Les partisans de la réforme défendue par le Conseiller fédéral Alain Berset, qui prévoit comme mesures phares une hausse des rentes AVS de 70 francs en compensation d’une baisse du taux de conversion du deuxième pilier et une augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans pour les femmes, ont souligné l’importance du compromis. «L’idée, c’est de réunir les partenaires sociaux, de réunir des représentants du monde syndical et des représentants du monde patronal pour montrer en quoi cette réforme, qui peut avoir des aspects qui plaisent moins, est une bonne réforme. C’est un compromis qui a été trouvé aux Chambres fédérales», explique Mathias Reynard.

Très vite, la discussion porte sur la nécessité absolue de mettre rapidement sous toit une réforme de l’Assurance vieillesse pour éviter une crise majeure des rentes. «Si on ne fait rien, l’AVS aura, en 2035, un déficit de 44.5 milliards de francs, expose Jean-René Fournier. Donc, il y a vraiment urgence à agir.»

Les partisans du «oui» le 24 septembre prochain sont confiants sur l’issue du scrutin, même si un élément pourrait les déstabiliser: «la grande difficulté sera certainement le vote des cantons. Le peuple risque bien de nous donner raison mais les cantons, c’est une autre affaire avec un monde économique coupé en deux par le Röstigraben», s’inquiète le Conseiller aux Etats valaisan. 

1er argument: maintenir le niveau des rentes

Jean-René Fournier a longuement insisté sur cet argument: le système actuel va droit dans le mur. Sans une solution rapide, le niveau actuel des rentes ne pourra être maintenu. L’arrivée à l’âge de la retraite de la génération des «baby-boomers», nés entre 1950 et 1960, l’augmentation de l’espérance de vie ou encore la diminution des taux d’intérêt sont les principales causes de ces problèmes de financement. «En 2030, on ne sert plus de rente si on ne prend pas de mesures!» résume Jean-René Fournier

2e argument: sortir de l'immobilisme

«Depuis son introduction en 1948, l’AVS a vécu dix révisions, à peu près une tous les cinq ans. Par contre, la dernière remonte à 1997, soit 20 ans sans révision», raconte Alain Métrailler. Cet immobilisme ne peut plus durer selon les partisans de la réforme. «Il est urgent de prendre des mesures, enchaîne le président de Constructionvalais. Le statu quo n’est plus envisageable!» Les partisans reprochent d’ailleurs à leurs opposants de cultiver le blocage par pur affrontement politique.

3e argument: améliorer le sort des femmes

Carole Furrer, elle, s’est emparée de la question féminine. La présidente des SCIV croit que les femmes seront avantagées malgré la hausse de l’âge de la retraite, notamment grâce à l’augmentation de la rente AVS: «pour une femme, c’est bien plus intéressant de cotiser un franc dans l’AVS que de mettre un franc dans un potentiel deuxième pilier». D’autres mesures devraient être bénéfiques comme l’amélioration de la prévoyance professionnelle, la retraite partielle facilitée et la retraite flexible.

Vincent Ulrich

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