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Votations fédérales: la loi sur les armes ne remet pas en question la tradition suisse du tir, selon Karin Keller-Sutter

Les Suisses voteront le 19 mai sur la nouvelle loi sur les armes, qui vise à durcir les conditions de détention de certaines armes. La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a lancé jeudi la campagne, soulignant que personne ne sera privé de son arme.

14 févr. 2019, 13:44
La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a rappelé jeudi que, si le peuple dit "non" à la loi révisée sur les armes le 19 mai, la coopération Schengen/Dublin prendra fin automatiquement.

La loi révisée sur les armes ne remet pas en cause la tradition suisse du tir. La nouvelle conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a lancé jeudi sa première campagne de votation en insistant aussi sur l'importance du texte pour la sécurité du pays.

Personne ne sera privé de son arme, a précisé la ministre de justice et police devant la presse. Cible d'un référendum des milieux du tir, le durcissement soumis au peuple le 19 mai ne remet en question ni les compétitions de tir, ni les manifestations populaires comme le tir en campagne.

Fin de la coopération en cas de non

La Suisse doit mettre en oeuvre la nouvelle directive européenne sur les armes adoptée pour faire face au terrorisme si elle veut rester dans l'alliance des Etats Schengen et Dublin. Si le peuple dit "non", la coopération prendra fin automatiquement, à moins que tous les Etats de l'UE et la Commission européenne acceptent, dans les 90 jours, de faire cette concession à la Suisse, a expliqué Mme Keller-Sutter.

Pour l'Office fédéral de la police (fedpol), il est indispensable que la Suisse puisse continuer à accéder au service d'information Schengen. Les autorités compétentes en matière de sécurité et d’asile saisissent quotidiennement plus de 300'000 requêtes dans le système, avec 19'000 résultats positifs pour 2018. Ces dix dernières années, le système a permis en moyenne une arrestation par jour.

 

 

Nombreuses exceptions

Selon le Conseil fédéral, rien ne justifie dans la loi de mettre en péril la coopération Schengen/Dublin. La Suisse a en effet réussi à négocier de nombreuses exceptions. Les considérations du Département de la défense ont été entendues: rien ne changera pour le tir dans le cadre des obligations militaires et pour le tir hors service, a précisé un cadre du département.

La directive européenne doit rendre plus difficile l'accès aux armes susceptibles de faire beaucoup de victimes. La révision en Suisse prévoit d'interdire les armes à feu semi-automatiques à épauler équipées d'un chargeur d'au moins 10 coups. Pour les armes de poing, l'interdiction vaudra dès 20 cartouches.

Rien ne changera pour les chasseurs

Le fusil ne sera pas classé dans la catégorie des armes prohibées lorsque son propriétaire décide de le garder à la fin de son service militaire. Il ne le sera que s'il est transmis à un héritier ou vendu. Les détenteurs d'une arme à feu passant dans la catégorie des armes interdites pourront se contenter d'une simple annonce à leur canton dans un délai de trois ans.

Cette auto-déclaration ne sera requise que lorsque l'arme n'est pas encore enregistrée ou qu'elle n'a pas été reprise directement des stocks de l'armée à la fin des obligations militaires. Un traitement particulier est réservé aux tireurs sportifs. Des dispositions sont aussi prévues pour les collectionneurs et les musées. Rien ne changera pour les chasseurs.

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