«Ce qui nous dérange avec la réforme fiscale des entreprises et le financement de l’AVS (RFFA), c’est que les salariés vont passer à la caisse à travers une augmentation des cotisations salariales et à travers l’impôt», a expliqué la députée verte de Collombey-Muraz Nathalie Cretton lors d’une conférence de presse vendredi à Sion. «Le projet n’est pas équilibré», complète son collègue de parti Christophe Clivaz, «d’un côté il y a des entreprises qui bénéficient de rabais fiscaux et les citoyens qui paient.»
Les Verts valaisans diront donc non à la RFFA le 19 mai. Ils n’acceptent pas non plus le jeu du paquet soumis au peuple, paquet que l’on doit accepter ou refuser intégralement. «On donne un petit sucre à l’AVS pour faire passer la pilule. Ce genre de marchandage nous dérange», ajoute Nathalie Cretton qui estime que les 2 milliards pour l’assurance vieillesse ne suffiront pas à long terme.
Des pertes pour les communes
Conseiller municipal à Sion, Christophe Clivaz se soucie de l’impact de la RFFA sur les finances cantonales, mais aussi communales. «Pour Sion, la perte fiscale est estimée entre 4 et 5 millions de francs par année. Cela représente le 20% de la marge d’autofinancement.» Pour compenser ces baisses de rentrées, il faudra «soit augmenter la fiscalité ou les taxes, soit réduire les subventions , soit réduire les investissements et donc les commandes à l’économie locale.»