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Prévoyance vieillesse: le projet de réforme de l'AVS d'Alain Berset jette un froid

Le projet de réforme de l'AVS du Conseil fédéral, présenté vendredi par Alain Berset, a été accueilli froidement par les différents partis et organisations. La hausse de la TVA a notamment été critiquée.

02 mars 2018, 19:45
Les différents partis et organisations accueillent froidement le projet de réforme de l'AVS du Conseil fédéral.

Le Parti socialiste et les syndicats accueillent froidement le projet de réforme de l'AVS du Conseil fédéral. Quant à la droite, elle ne le voit pas non plus d'un bon oeil et critique une hausse "impopulaire" de la TVA.

Le gouvernement semble oublier la moitié - féminine - de la population, remarque le PS. "Le relèvement de l'âge de la retraite des femmes est une étape très importante", écrivent les socialistes vendredi dans un communiqué. Une décision qui n'a "aucune chance" d'être acceptée en votation sans une compensation raisonnable.

"Il ne faut pas oublier qu'en septembre dernier, l'âge de la retraite des femmes a été une raison importante du rejet de la réforme". Abondant dans ce sens, le PS Femmes est étonné qu'on emprunte à nouveau le même chemin. Le PS campe donc sur ses positions: pas d'augmentation de l'âge de la retraite des femmes ni de hausse générale, et pas de diminution des rentes. Pour les femmes socialistes, l'égalité salariale et des rentes AVS plus élevées seraient la meilleure prévoyance vieillesse pour les femmes.

 

 

Pour l'USS, les grands axes fixés par le Conseil fédéral ne répondent pas aux problèmes de la prévoyance vieillesse. Au contraire, avec la hausse de l'âge de la retraite des femmes, de nouveaux problèmes se poseront, d'après l'Union syndicale suisse. Elle privilégie une augmentation des cotisations salariales à une hausse de la TVA. L'organisation des travailleurs Travail.Suisse doute aussi que cette option puisse trouver une majorité.

Hausse de la TVA critiquée

La droite ne voit pas non plus d'un bon oeil le nouveau projet. Après l'échec de la précédente réforme devant le peuple, le gouvernement revient à la charge avec une hausse de la TVA "impopulaire".

Le PLR juge une augmentation de 1,7% beaucoup trop élevée, a dit à l'ats Karine Barras. La porte-parole romande du PLR regrette en outre que le ministre chargé du dossier, Alain Berset, dépeigne une situation si dramatique et rejette la faute sur la droite. Les autres mesures présentées satisfont néanmoins le parti, qui estime qu'elles sont issues du plan B proposé voici plusieurs mois.

 

 

 

Cette hausse de la TVA devra être revue à la baisse, abondent les organisations patronales. Si le Conseil fédéral ne corrige pas le tir, c'est le Parlement qui le fera, selon l'Union suisse des arts et métiers. Au lieu de proposer une réforme modeste, le gouvernement risque de provoquer une levée de boucliers au Parlement ou un nouveau fiasco dans les urnes, prédit l'Union patronale suisse.

Et les organisations de revenir également sur la votation de septembre dernier: elle a démontré qu'une augmentation supérieure à 0,6% peut faire capoter toute une réforme, même bien ficelée. Les deux organisations ne soutiendront donc une hausse que jusqu'à 0,6% et, dans le cas de l'usam, combinée à un relèvement de l'âge de la retraite des femmes à 65 ans.

"Politique de blocage"

Le PDC critique aussi cette augmentation de la TVA sur le dos de la population, mais accuse la droite libérale. "Après que le PLR et l'UDC ont combattu la réforme des retraites en 2017, nous recevons aujourd'hui le montant de la facture", écrivent les démocrates-chrétiens. "La note sera salée et les promesses d'une meilleure solution ne seront pas tenues."

 

 

Et le PDC d'ajouter que "la simple injection de liquidités dans l'AVS, sans mesure d'assainissement, n'est pas une solution et coûte beaucoup trop cher". Le parti demande au PLR et à l'UDC de "dire la vérité au peuple et de mettre un terme à leur politique de blocage qui pénalise la classe moyenne et les retraités".

De son côté, l'UDC considère cette augmentation de la TVA de 1,7% exagérée. Elle pénalisera lourdement les citoyens. L'Union démocratique du centre salue cependant le fait que le gouvernement ait abandonné l'idée d'une réforme commune des 1er et 2e piliers.

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