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Durcissement de la loi sur les armes: les tireurs et l'UDC dénoncent un diktat de l'UE

Vendredi, les tireurs et l'UDC ont dénoncé un "diktat" de l'UE concernant le durcissement de la loi. Dès mardi, ils pourront récolter les signatures pour leur référendum.

05 oct. 2018, 13:12
Les référendaires partent au combat sous le slogan "non au diktat de l'UE qui nous désarme".

Le peuple sera vraisemblablement appelé à se prononcer sur le durcissement de la loi sur les armes. Dès mardi, les tireurs pourront récolter les signatures pour leur référendum. Main dans la main avec l'UDC, ils ont dénoncé vendredi un "diktat" de l'UE.

La révision de la loi vise à durcir les conditions de détention notamment des semi-automatiques. Elle découle des mesures antiterroristes de l'Union européenne (UE).

Comme il s'agit d'un développement de l'acquis de Schengen, la Suisse s'est engagée à reprendre le droit européen d'ici mai 2019, sous peine de voir l'accord dénoncé. Berne a toutefois obtenu plusieurs dérogations, notamment pour l'arme d'ordonnance.

 

 

Liberté et souveraineté en question

Pour le Groupement d'intérêt du tir suisse, qui défend les intérêts de 14 associations, le texte adopté par le Parlement lors de la dernière session va néanmoins encore trop loin. Il en va de la liberté et de la souveraineté de la Suisse, a déclaré devant les médias Luca Filippini, président de Fédération sportive suisse de tir.

Le Tessinois était flanqué de quatre conseillers nationaux UDC. Il ne s'estime pas pour autant instrumentalisé. Au fur et à mesure que la campagne avancera, des représentants des partis de centre-droit sortiront du bois, ont prédit plusieurs orateurs.

 

A lire aussi : Loi sur les armes: après le National, les Etats disent oui, sous la menace du référendum

 

Les opposants à la révision de la loi jurent également leurs grands dieux de ne pas vouloir la peau de la participation de la Suisse à Schengen/Dublin. "La dénonciation de ces accords n'est pas notre but", a affirmé le Bernois Werner Salzmann. Selon le Valaisan Jean-Luc Addor, cet argument est utilisé pour faire peur aux Suisses.

L'UE n'a pas intérêt à se passer de la collaboration avec la Suisse en matière de sécurité. La question des armes serait quasiment anecdotique. La Suisse ne serait en outre pas seule: la République tchèque a demandé l'annulation de la directive européenne.

Durcissement inutile

Les référendaires partent au combat sous le slogan "non au diktat de l'UE qui nous désarme". Ils dénoncent une loi "liberticide, inique, inutile, dangereuse et antisuisse". Selon M. Addor, la révision de loi viole le principe de proportionnalité. Il n'y a pas adéquation entre les restrictions proposées et le but sécuritaire recherché.

La nouvelle législation ne servirait à rien car aucun attentat n'a été commis avec une arme légale. La Suisse reste un des pays les plus sûrs alors que la France, qui connaît un droit des armes plus restrictif, vit depuis trois ans dans un pseudo état d'urgence, a lancé l'UDC valaisan.

Les différents orateurs ont appelé à ne pas mettre la main dans un engrenage qui conduira les Suisses à perdre toujours davantage de droits et de libertés. Le droit de posséder une arme est ancestral, or on va en faire un privilège, a estimé Jean-Luc Addor. La révision de loi détruirait le rapport de confiance entre l'Etat et le soldat de milice.

Pire, selon les référendaires, l'application de la directive européenne serait dangereuse. Elle engendrerait un monstre bureaucratique et détournerait la police de ses tâches de sécurité sur le terrain. Elle entraînerait en outre une diminution de la densité des armes légales, ce qui éroderait l'effet dissuasif face aux criminels.

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