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Armée: de moins en moins de soldats gardent leur arme après la fin du service militaire

Ramener son arme d'ordonnance une fois son service militaire achevé. Cette tradition semble en perte de vitesse, selon les chiffres officiels de l'armée. De 43% en 2004, le nombre de recrues qui choisissent de rapporter fusil ou pistolet à la maison n'était plus que de 13% en 2018.

01 avr. 2019, 10:50
Les soldats sont toujours moins nombreux à ramener leur fusil à domicile.

Le soldat suisse n’apparaît plus aussi attaché à son arme de service. Selon des chiffres officiels de l’armée, on constate une baisse particulièrement marquée depuis 15 ans. Le nombre de recrues ayant décidé de conserver leur arme de service a chuté de 30%.

En 2004, ils étaient un peu moins de la moitié à ramener leur fusil chez eux (43%). L’année suivante, ils n’étaient déjà plus que 29%. Cette baisse marquée en l’espace d’un an seulement s’explique aisément, selon le Tages-Anzeiger qui a mené l’enquête. En effet, depuis 2005, il faut débourser pour conserver son arme de service, soit 100 francs pour un fusil et 30 francs pour un pistolet.

Puis, en 2010, une nouvelle réglementation a à nouveau fait baisser le nombre d’armes ramenées dans les foyers. Les soldats doivent ainsi disposer d’un permis d’acquisition d’armes et avoir procédé à des exercices de tirs au cours des trois années précédant la fin du service obligatoire. Depuis l’introduction de ces mesures, le nombre de soldats qui ont décidé de garder leur arme d’ordonnance est passé de 30 à 15%.

Depuis, cette tendance reste stable. En 2018, ce sont au total plus de 3000 armes (2287 fusils et 811 pistolets) qui sont reparties dans les foyers des ex-recrues, soit 13%.

Retour d’armes en augmentation

Les armes d’ordonnance qui restent à domicile après le service obligatoire sont donc moins nombreuses que celles qui sont ramenées dans les arsenaux de la police et de l’armée chaque année. Celle-ci récupère environ 18 tonnes d’armes en moyenne tous les ans, soit l’équivalent de 4000 fusils. Ces chiffres restent une estimation, sachant que l’armée ne communique pas de chiffres précis sur le volume exact et le type d’armes.

Selon les chiffres récoltés par le journal alémanique, le nombre d’armes rapportées auprès des diverses polices cantonales est resté sable. Le canton de Zurich en récupère quelque 3,5 tonnes chaque année. La police bernoise comptabilise entre 2000 et 3000 retours annuellement, la police bâloise 100, sa consœur argovienne 900 et la police saint-galloise 500. Toutes les armes récupérées sont ensuite détruites.

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