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Votations fédérales du 13 juin: les initiatives anti-pesticides perdent du soutien

Selon le second sondage de Tamedia, les deux initiatives anti-pesticides ont perdu du soutien, le oui se situant pour l’heure un peu en-dessous de 50%. Le oui à la loi sur le CO2 recule aussi, mais reste majoritaire. Les lois Covid et contre le terrorisme restent plébiscitées par deux tiers des sondés.

19 mai 2021, 06:31
Le sondage a été réalisé entre le 11 et le 12 mai auprès de 19'378 répondants.

L’initiative eau potable

Le soutien à l’initiative pour une eau potable propre a diminué de six points de pourcentage par rapport au premier sondage. 48% des personnes interrogées approuvent désormais la proposition, alors que 50% la rejetteraient. Les électeurs de gauche et des Vert’libéraux sont en faveur de l’initiative, tandis que les électeurs de l’UDC, du PLR et du Centre y sont opposés. Comme prévu, le soutien est le plus fort chez les Verts, de même que chez les citadins, qui sont 62% à l’approuver.

L’argument le plus convaincant pour les partisans est que plus d’un million de personnes en Suisse consomment une eau contaminée par des pesticides issus de l’agriculture. Le rejet des opposants repose notamment sur l’idée que l’initiative affaiblirait l’agriculture car elle pourrait produire moins de nourriture.

 

L’initiative pesticides de synthèse

L’approbation à l’initiative «pour une Suisse sans pesticides de synthèse» est également en baisse. Cinq semaines avant la votation, 49% sont favorables au projet et 49% y sont opposés, 2% ne s’exprimant pas. S’agissant des lignes de conflit entre les votants, le schéma est pratiquement le même que pour l’initiative sur l’eau potable. Il est semblable au niveau des partis. L’initiative est également soutenue plus fortement en ville et avec l’augmentation de l’âge.

Les partisans sont particulièrement convaincus par l’argument des scientifiques selon lesquels les pesticides sont un danger pour la santé, un lien existant entre ces produits et certains types de cancer ainsi qu’une baisse de la fertilité. Les opposants estiment que l’initiative constitue une menace pour la sécurité de l’approvisionnement et entraînera une hausse des prix des denrées alimentaires en compliquant la production et les importations.

 

La loi sur le CO2

La loi sur le CO2 a également perdu des soutiens, mais reste approuvée par une très courte majorité: 50% des sondés sont pour, 46% contre, 4% ne déclarant pas leurs intentions de vote. Comme pour les deux initiatives agricoles, ce projet de loi divise partisans et opposants en camps bien définis. Les sympathisants de l’UDC et du PLR y sont opposés, l’électorat centriste est divisé en deux camps de taille égale, alors que les électeurs des Verts, du PS et des Vert’libéraux sont très clairement favorables au texte. Comme pour les initiatives anti-pesticides, la mobilisation dans les deux camps et le comportement de vote au centre seront décisifs. Le clivage est aussi clair entre villes et campagnes, les citadins étant en faveur de la loi et les ruraux y étant opposés (61% contre 42% de oui).

Pour ses partisans, la loi a un effet incitatif qui récompense les comportements respectueux du climat, les personnes émettant plus de CO2 payant plus. Les opposants estiment eux que le problème du climat ne se résoudra pas par des taxes, mais uniquement par l’innovation.

 

La loi Covid-19

La loi Covid continue à bénéficier d’un soutien élevé, 67% des sondés se disant prêts à voter pour (28% contre). Le soutien est élevé dans tous les partis à l’exception de l’UDC, dont les électeurs s’opposent clairement au texte avec seulement 37% de oui.

Pour ses partisans, la loi est nécessaire pour amortir les conséquences économiques de la pandémie. Les opposants affirment principalement qu’elle discrimine les personnes non vaccinées et renforce le pouvoir du Conseil fédéral et de l’administration.

 

La loi contre le terrorisme

Une majorité stable continue aussi d’être en faveur de la loi sur les mesures de police contre le terrorisme (67% en faveur et 27% contre). La polarisation s’est quelque peu affaiblie par rapport au premier sondage. Seuls les électeurs verts sont désormais contre le projet de loi, mais on peut encore identifier une proportion relativement importante d’électeurs indécis (15%).

Les opposants estiment que la loi ouvre la porte à l’arbitraire et que les citoyens non protégés peuvent être soupçonnés à tort. Les partisans sont eux convaincus que la police a aujourd’hui trop peu de possibilités pour prendre des mesures préventives contre des terroristes potentiels.

Le sondage a été réalisé entre le 11 et le 12 mai auprès de 19’378 répondants provenant de toutes les régions linguistiques. La marge d’erreur est de +/- 1,1 point de pourcentage.

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