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Pesticides: donner plus de moyens à la recherche indépendante. Le commentaire de Marie Parvex

21 mai 2021, 18:00
Marie Parvex, journaliste du "Nouvelliste".

Du côté de l’industrie, on prépare les traitements de demain: des produits à base d’organismes vivants, appelés des produits biologiques, et pour lesquels les procédures de mises sur le marché et les études scientifiques nécessaires sont encore à définir. Tandis que les pouvoirs publics essaient de gérer la pollution des eaux parfois par des substances dont on ne comprend pas bien le comportement ou le processus de dégradation. 

De leur côté, certains agriculteurs regrettent de n’avoir pas plus d’informations indépendantes de l’industrie sur les produits qu’ils utilisent. Ces derniers militent pour un Etat fort, doté de moyens de recherche et de contrôles importants. Pour encadrer la mise sur le marché et l’utilisation de produits, y compris des produits biologiques, mieux comprendre leur impact sur la santé et l’environnement. 

La Suisse a un certain retard sur ces sujets. Elle ne fait par exemple pas d’études sur l’impact des pesticides sur la santé des agriculteurs ou les riverains des cultures. Les chercheurs intéressés ne manquent pas, mais lever des fonds publics n’est pas aisé, disent-ils.

A l’implantation de certaines industries polluantes sur nos sols, les gouvernements exigent parfois que ces dernières créent un fonds destiné à la dépollution des sites. C’est ce que le Valais avait fait avec la raffinerie Tamoil. 

Pourquoi ne pas faire de même avec les produits phytosanitaires afin de financer une recherche indépendante? Au-delà du credo pro- ou anti-bio, pour que les pouvoirs publics maîtrisent mieux les traitements du futur et évitent, par exemple, un nouveau chlorothalonil. 

 


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