La loi sur le CO2, soumise au vote le 13 juin, coûtera cher aux PME, aux consommateurs et aux ménages, estime un comité d’opposants issus des milieux économiques. Elle apporte des charges supplémentaires alors que la Suisse est déjà exemplaire en matière de politique climatique, selon lui.
La loi est pleine d’interdictions, de taxes et de redistributions. L’essence et le diesel renchériront de 12 centimes par litre, la taxe sur le mazout et le gaz sera plus que doublée, les chauffages au mazout et au gaz seront pratiquement interdits et une nouvelle taxe allant jusqu’à 120 francs sera introduite sur chaque billet d’avion, ont fait valoir les opposants mardi devant la presse.
Ces coûts supplémentaires pèseront lourdement sur les revenus faibles et moyens, les habitants des régions rurales et des zones périphériques ou de montagne, qui dépendent de leur voiture. La loi est antisociale et injuste, a déclaré le conseiller national Christian Imark (UDC/SO).
Double peine
Alors que la ministre de l’environnement Simonetta Sommaruga estime que la facture se montera à 100 francs, l’entrepreneur arrive à des charges supplémentaires pouvant atteindre 1000 francs par famille. A cause de la loi, des entreprises à forte intensité énergétique vont déplacer les emplois vers les pays à bas salaires au détriment du climat, a ajouté M. Imark.
Dans la situation actuelle, il est irresponsable de vouloir imposer encore plus l’économie, a expliqué Casimir Platzer, président de GastroSuisse. La loi va renchérir le carburant, le mazout et le gaz. L’hôtellerie-restauration sera doublement pénalisée avec d’une part une augmentation de ses coûts fixes et une baisse de la clientèle à cause de la hausse des prix.