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Loi sur le CO2: l’essentiel de la votation en 5 questions

Le 13 juin prochain, les Suisses se prononceront sur cinq objets. Parmi eux, la loi sur le CO2. En cinq points, on vous résume ce que vous devez savoir sur la votation.

17 mai 2021, 12:30
En cas de oui, les Suissesses et les Suisses devront notamment payer 30 francs de plus pour un vol court-courrier en classe économique.

Quel est l’objet?

 

 

Le référendum contre la révision de la loi sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, connu sous le nom de «loi sur le CO2», compte empêcher l’instauration de nouveaux objectifs et mesures de la politique climatique suisse jusqu’en 2030. Concrètement, les Suissesses et les Suisses devront payer une taxe s’ils prennent l’avion et une taxe sur les huiles de chauffage. La taxe sur le CO2 ne sera quant à elle pas étendue au diesel et à l’essence, mais les compensations payées par les importateurs de carburants pourront être répercutées sur les prix.

Plus de la moitié des taxes sera redistribuée à la population et le reste sera versé au Fonds pour le climat, qui doit encourager les investissements et les entreprises innovantes dans le domaine. Selon la Confédération, les familles qui privilégient une voiture électrique, prennent peu ou pas l’avion et ne se chauffent pas au mazout pourraient recevoir plus d’argent qu’elles n’en ont dépensé. Une famille de 4 personnes qui ne changera pas son mode de vie paierait près de 100.- de plus par année, selon les estimations de l’Office fédéral de l’environnement, près de 1000.- selon celles du comité référendaire.

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Quel est l’enjeu?

L’enjeu principal est de savoir si la Suisse réussira à tenir son engagement pris en octobre 2017, à savoir la signature des Accords de Paris sur le climat. La Confédération s’était engagée à réduire d’ici 2030 ses émissions de CO2 de 50% par rapport à 1990 et de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés. Selon elle, si la loi – validée en septembre après près de trois années de débats – est rejetée, l’objectif ne pourra pas être atteint.

Pour certains opposants, le texte est, en plus d’être coûteux, inefficace sur le plan climatique comme la Suisse ne peut qu’apporter une maigre contribution par rapport à l’état de la planète. Pour d’autres, le texte ne va pas assez loin et pas assez vite. Les partisans assurent eux que le pays est directement touché par le réchauffement climatique et doit éviter un «non» qui ferait prendre beaucoup de retard à la Suisse en matière de protection du climat.

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Qui est pour?

Le Conseil fédéral, le Parlement, les cantons et tous les partis, à l’exception de l’UDC, soutiennent le projet de loi. Plus de 200 associations économiques – dont Economiesuisse, Swiss Banking ou la Société suisse des entrepreneurs – et grandes entreprises – dont Novartis, Siemens et Alpiq – le font également. Des organisations environnementales comme Greenpeace, le WWF et l’Initiative des Alpes ainsi qu’une partie des grévistes du climat sont aussi pour. Les Jeunesses de cinq partis à part le PLR et l’UDC et un comité de femmes de plusieurs partis se sont aussi engagés.

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Qui est contre?

Le référendum a été lancé par certains milieux économiques et une partie des activistes du climat. Dans le premier panier, on y retrouve des grands acteurs de la branche pétrolière et automobile, à l’exception du TCS, l’Union suisse des arts et métiers et d’autres organisations comme le Centre patronal et Gastro Suisse. L’UDC et certains membres du PLR ont aussi rejoint le camp du «non». L’autre comité est composé de certains groupes régionaux de la Grève du climat et d’autres organisations.

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Que disent les sondages?

Les premiers sondages indiquent une tendance vers le «oui» sur cet objet. Celui de la SSR publié le 7 mai donne le «oui» en avance avec 60% des sondés contre 35% de «non» et 5% d’indécis. Selon celui de Tamedia du 30 avril dernier, 54% des sondés sont en faveur de la loi, 43% sont contre et 3% sont indécis.

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