Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Loi CO2: selon ses opposants, la facture serait salée pour le Valais

Coûteuse, inefficace et antisociale. C’est ainsi que le comité valaisan contre la loi sur le CO2 la qualifie.

26 mai 2021, 17:49
Fabrice Theytaz, Sidney Kamerzin, Xavier Moret et Grégory Logean estiment que le Valais serait lourdement pénalisé si la loi CO2 était acceptée le 13 juin prochain.

Le comité valaisan contre la loi sur le CO2 l’a qualifiée de «ratée» et estime que le Valais serait lourdement pénalisé si elle était acceptée le 13 juin prochain.

A lire aussi: Loi sur le CO2: l’essentiel de la votation en 5 questions

Une loi qui pénalise les régions périphériques

«La loi sur le CO2 frappera surtout les habitants des régions alpines et les pendulaires où les transports publics ne sont pas assez développés», relève le conseiller national Le Centre Sidney Kamerzin. Le président d’Hérémence et député UDC au Grand Conseil Grégory Logean renchérit, «l’augmentation de 12 centimes du prix de l’essence frappe injustement toutes les personnes dont la voiture est un moyen de transport nécessaire, voire indispensable». Il rajoute: «Depuis 2016, les gens qui se rendent à leur travail en voiture ne peuvent déjà plus déduire les frais effectifs de leur déplacement sur leur déclaration fiscale.»

Un nouvel impôt et une utilisation qui rate son but

Si le PLR se réjouit de soutenir une loi qui récompense les efforts fournis pour le climat, l’agriculteur et ancien député libéral-radical Xavier Moret reste farouchement opposé aux taxes. «C’est un nouvel impôt déguisé qui, pour le citoyen lambda, représentera quelques centaines de francs par an, partiellement compensés, mais qui sera lourd pour les PME et les exploitations agricoles.»

A lire aussi: Loi sur le CO2: à quel surcoût les ménages doivent-ils s’attendre?

«La taxe sur le CO2 ne servira pas de manière significative à réduire les émissions de CO2, c’est ce qui me pousse à ne pas souscrire à ce projet», déclare Sidney Kamerzin. «La redistribution de ces taxes se fera clairement en défaveur des régions rurales car on prévoit une hausse de la rétrocession sur la facture d’assurance maladie de l’ordre de 20 francs par an et par personne. Donc, l’essentiel de cette rétrocession ira dans les grandes agglomérations» avance Grégory Logean.

Propriétaires immobiliers inquiets

Pas question d’évoquer ici la péréquation financière. «La topographie du Valais ne permet pas de développer certaines activités économiques et notre canton a déjà été fortement pénalisé par plusieurs lois ces dernières années, notamment par la lex Weber.»

A lire aussi: Loi CO2: un comité valaisan inédit réuni pour le oui

Pour Fabrice Theytaz, président de l’USPI Valais, «avec la loi existante, les milieux immobiliers disposent d’un outil efficace pour optimiser l’enveloppe énergétique des bâtiments. Mais remplacer une source d’énergie fossile n’est pas toujours évident au niveau technique et peut s’avérer hors de prix malgré les aides prévues.» La hausse de taxes pour les propriétaires et sa répercussion sur les loyers inquiète aussi l’USPI Valais.

Lors de la conférence de presse du 26 mai, tous ont relevé que la Suisse est déjà exemplaire en matière de lutte contre le CO2 et que notre pays n’est responsable que d’un demi-millième des émissions mondiales. 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias