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L'initiative "Pour une eau potable propre et une alimentation saine" déposée ce jeudi à Berne

Plus de subventions pour les agriculteurs qui utilisent des pesticides ou des antibiotiques? C'est le but de l'initiative "Pour une eau potable propre et une alimentation saine" déposée ce jeudi à Berne avec plus de 114'000 signatures.

18 janv. 2018, 14:18
Si l'initiative aboutit et que le peuple l'accepte, les agriculteurs ne pourront plus utiliser d'antibiotiques pour soigner leurs bêtes.

L'initiative "Pour une eau potable propre et une alimentation saine", qui veut couper les paiements directs aux agriculteurs recourant aux pesticides ou aux antibiotiques, a été déposée jeudi à la Chancellerie fédérale. Elle a recueilli 114'420 signatures.

Elles ont été rassemblées en environ dix mois, ont indiqué les initiants. Le texte prévoit que la Confédération veille à ce que l'agriculture contribue à la sécurité de l'approvisionnement de la population en denrées alimentaires saines et en eau potable propre.

Les paiements directs seraient soumis à la condition de respecter des exigences écologiques comme la préservation de la biodiversité, une production sans pesticides et des effectifs d'animaux pouvant être nourris avec le fourrage produit dans l'exploitation.

Ces subventions seraient coupées aux paysans administrant des antibiotiques à titre prophylactique aux animaux qu'ils détiennent ou dont le système de production requiert l'administration régulière d'antibiotiques. L'octroi d'autres aides (recherche, formation, investissement) dépendrait des mêmes conditions.

Cette initiative est impérative, insistent les initiants. Car l'utilisation intensive de pesticides et d'antibiotiques en agriculture contamine nos eaux et nos eaux souterraines, détruit la biodiversité, pollue les sols et favorise le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques.

Paysans critiques

L'initiative "Pour une eau potable propre et une alimentation saine - Pas de subventions pour l'utilisation de pesticides et l'utilisation d'antibiotiques à titre prophylactique" n'est pas du goût de l'Union suisse des paysans (USP). La faîtière s'engage aussi pour que moins de pesticides soient utilisés dans l'agriculture, mais est contre un renoncement total.

Car sans mesures phytosanitaires, les rendements vont baisser de 20 à 40%, indiquait-elle en juin dernier. Et l'industrie alimentaire suisse a besoin d'un approvisionnement sûr et continu en matières premières. Sans compter que même "la production biologique ne peut se passer des produits phytosanitaires", selon le président de l'USP Markus Ritter.

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