Accepter les initiatives «pour une Suisse sans pesticides de synthèse» et «pour une eau potable propre et une alimentation saine» ferait cesser des pratiques qui polluent eaux et sols, selon un comité pour ces textes. Agriculteurs et consommateurs seraient gagnants.
Approuver les deux initiatives populaires soumises au verdict des urnes le 13 juin permettrait de mettre un terme à la pollution de l’environnement par des pesticides toxiques. Cela sonnerait aussi le glas à l’utilisation excessive d’antibiotiques et à la surfertilisation, a détaillé la coalition en faveur d’un double oui mercredi au cours d’une conférence de presse.
Le comité en faveur des deux initiatives, qui regroupe le WWF, Greenpeace, Pro Natura, Aqua Viva, les Médecins en faveur de l’environnement, BirdLife et la Fédération suisse de pêche (FSP), a souligné les faibles moyens dont il dispose en comparaison avec les opposants. «C’est un combat entre David et Goliath», a imagé Philipp Sicher, secrétaire générale de la FSP. Il estime toutefois que les initiants peuvent compter sur trois forces: les données du monde de la santé, le soutien de la population et des faits.
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Près de 2000 tonnes de pesticides sont utilisés chaque année pour cultiver les sols, a rappelé Ursula Schneider-Schüttel (PS/FR), qui soutient également les deux initiatives. Une grande partie des cours d’eau sont pollués. La Suisse est un pays où l’utilisation de pesticides est particulièrement élevée et un million de Suisses boivent une eau empoisonnée, a ajouté Martina Munz (PS/SH), présidente d’AcquViva.