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Initiatives anti-pesticides: les Verts valaisans, le WWF et Pro Natura militent pour un double oui

Les Verts valaisans, le WWF et Pro Natura soutiennent un double oui aux initiatives dites anti-pesticides. Pour eux, une autre voie de production rentable et durable est possible. Ils ont lancé leur campagne ce mercredi devant la presse.

21 avr. 2021, 16:30
Christophe Clivaz, conseiller national vert, Marie-Thérèse Sangra, chargée d'affaires WWF Valais, Frédéric Carron, paysan de montagne bio et député vert au Grand Conseil, et Willy Geiger, représentant de Pro Natura Valais, défendent le double oui aux initiatives dites anti-pesticides.

«Aujourd’hui, on prend les gens pour des imbéciles avec des mesurettes», lance Willy Geiger. Dans le collimateur du représentant de Pro Natura Valais et ancien vice-directeur de l’Office fédéral de l’environnement, ces mesures pas assez contraignantes mises en place jusqu’ici ou discutées en ce moment au Parlement pour réduire l’utilisation des pesticides de synthèse.

«La Suisse est à la traîne en la matière», complète le conseiller national vert Christophe Clivaz. C’est pourquoi, selon eux, il faut agir maintenant et dire oui aux initiatives dites anti-pesticides.

Portée par les Verts valaisans, Pro Natura et le WWF, la campagne de ce double oui aux initiatives «pour une Suisse libre de pesticides de synthèse» et «pour une eau potable propre» a été lancée devant la presse ce mercredi matin à Sion.

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Deux textes mais un objectif

Deux textes bien différents mais «qui poursuivent les mêmes objectifs: protéger la biodiversité, l’environnement et la santé humaine». Le comité valaisan insiste: ces produits sont de véritables bombes à retardement, «disséminées dans les sols, dans les eaux pour des décennies».

«C’est la seule façon de garantir la production agricole à long terme», appuie Marie-Thérèse Sangra, chargée d’affaires pour le WWF Valais. Elle y voit même une occasion favorable. «Faire du Valais le premier canton avec une production totalement biologique serait un excellent argument de vente.»

Si les intervenants assurent tour à tour que les agriculteurs ne sont pas responsables de tous les maux ni les cibles de ces deux textes, ils concèdent qu’en tant que «branche utilisant le plus ces produits» l’agriculture va devoir changer et s’adapter. Les deux textes prévoient respectivement des périodes de transition de huit ou dix ans.

L’agriculteur captif de l’agro-industrie

Cette voie sans pesticide est défendue et incarnée par Frédéric Carron, paysan de montagne bio et député vert au Grand Conseil. Sur son exploitation, il pratique le maraîchage bio-intensif. «Cette agriculture est hyper-productive.» Il assure avoir boosté sa productivité au mètre carré en travaillant autrement, et balaie l’argument d’un rendement moindre à un coût exorbitant sans produit phytosanitaire.

Avant, les pesticides étaient le moyen de se sortir d’une situation délicate. Aujourd’hui, la solution de secours est devenue l’outil de production généralisé.
Frédéric Carron, paysan de montagne bio et député vert au Grand Conseil

«Avant, les pesticides étaient le moyen de se sortir d’une situation délicate. Aujourd’hui, la solution de secours est devenue l’outil de production généralisé.» Selon lui, ce système ne profite au final qu’à l’agro-industrie qui a su rendre l’agriculteur captif, certain qu’il n’y a pas d’alternative. A tel point «que ce sont les agriculteurs qui défendent les intérêts de l’industrie, comme nous pouvons le voir dans cette campagne».

 

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