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«La monnaie pleine est nuisible pour la Suisse»

La Banque nationale suisse combat l’initiative «Monnaie pleine», qui veut transformer la politique monétaire. Son président, Thomas Jordan, explique pourquoi il rejette le texte.

14 avr. 2018, 00:01
Thomas Jordan, Schweizer Nationalbank Praesident, fotografiert waehrend ein Interview in der Nationalbank Sitz in Zuerich am 4. April 2018.  (KEYSTONE/Gaetan Bally) SCHWEIZ

Thomas Jordan est en quelque sorte Monsieur franc suisse. Président de la Banque nationale suisse (BNS), il dirige l’institution qui pilote la politique monétaire helvétique selon un mécanisme huilé par des générations d’économistes et de banquiers. Si, aujourd’hui, il prend la parole, c’est pour dénoncer l’initiative «Monnaie pleine», soumise au vote le 10 juin prochain, qui veut pourtant... lui accorder encore plus de pouvoirs.

Pourquoi la BNS est-elle opposée à l’initiative «Monnaie pleine»?

Cette initiative est une mauvaise idée. La monnaie pleine nuit à la Suisse. Le système actuel fonctionne très bien. Les banques commerciales offrent des services attractifs et de haute qualité, notamment dans les moyens de paiements et l’octroi des crédits. Mais elles ne peuvent les proposer que parce qu’elles disposent des dépôts à vue (réd: comptes courants, de salaire, etc.), dont l’initiative veut les priver. En outre, la stabilité du système financier, que l’initiative veut renforcer,...

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