Réunis en assemblée samedi à Granges (SO), les délégués du PBD se sont prononcés contre l'initiative des Verts "Sortir du nucléaire", soumise au peuple le 27 novembre. Le texte menace selon eux la sécurité de l'approvisionnement et les investissements.
Le parti privilégie la transition énergétique bourgeoise avec une sortie programmée du nucléaire, comme le prévoit la stratégie énergétique 2050, écrit-il samedi dans un communiqué. L'initiative des Verts et le référendum contre la stratégie énergétique torpillent le résultat d'un travail long et minutieux, estiment les délégués.
Le Conseil fédéral et le Parlement se sont mis d'accord, peu après la catastrophe de Fukushima (2011), sur une interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires. Ce principe est intégré dans la nouvelle stratégie énergétique. Mais les réacteurs actuellement en service doivent être exploités tant qu'ils sont considérés comme sûrs par l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire.
Si l'initiative populaire est acceptée, les réacteurs Beznau I et II (AG) ainsi que celui de Mühleberg (BE) devront être arrêtés en 2017. La centrale de Gösgen (SO) devra être fermée en 2024 et celle de Leibstadt (AG) en 2029.
Union Européenne
Les délégués du Parti bourgeois-démocratique ont également évoqué les relations entre la Suisse et l'Union européenne (UE). Dans une résolution votée à l'unanimité, ils ont demandé d'inscrire dans la Constitution les relations bilatérales avec l'UE et de soumettre cette proposition au peuple.
Selon le PBD, l'occasion se présentera dès mercredi: le Conseil fédéral se prononcera vraisemblablement quant à un éventuel contreprojet à l'initiative Rasa ("Sortons de l'impasse"), qui demande l'abrogation de l'article sur l'immigration nouvellement ancré dans la Constitution.