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Valais: le carton rapportait, désormais il coûtera

L’évolution du marché mondial du papier recyclé oblige les communes à devoir payer pour se débarrasser de leurs vieux papiers alors que jusqu'ici elles étaient rétribuées pour le faire. Mais le recyclage reste la solution la plus économique et écologique.

29 janv. 2020, 17:00
Avec la fermeture des frontières chinoises aux déchets, les recycleurs suisses peinent à écouler leurs vieux papiers.

La Chine, comme d’autres pays asiatiques, ne veut plus s’occuper de déchets venus d’ailleurs. Une décision qui a des conséquences indirectes sur la Suisse et donc le Valais, puisque le prix du papier recyclé a chuté sur le marché mondial. Une évolution qui se répercute sur les communes, qui doivent désormais payer pour débarrasser leurs bennes à carton, alors que jusque-là, elles étaient rétribuées pour ce service.

«Les gains des recycleurs ne sont plus suffisants pour couvrir leurs coûts», constate David Crettenand, président de l’Association des transporteurs et recycleurs de déchets du Valais romand et du Chablais (ATRED). Des coûts que ces derniers ont dû répercuter sur les collectivités publiques afin de rester compétitifs.

A Monthey, alors que nous encaissions 40 000 francs en 2019, nous devrons désormais payer jusqu’à 80 000 francs.
Stéphane Coppey, président de la Fédération des communes valaisannes et de la ville de Monthey

C’est donc désormais aux communes de négocier avec les repreneurs de vieux papiers. En fonction du tarif discuté, la taxe de base d'élimination des déchets pourrait légèrement augmenter dans certaines d’entre elles. «On parle de quelques francs par année», commente Stéphane Coppey, président de la Fédération des communes valaisannes. Prenant l’exemple de sa commune, Monthey, il explique que cette hausse serait minime. «Pour 2019, nous avons encaissé 40 000 francs de la vente des vieux papiers. En fonction des tarifs, nous pourrions payer au maximum 80 000 francs cette année sur un budget de fonctionnement de plus de 2 millions de francs.»

La poubelle, une mauvaise solution

Le recyclage des vieux papiers permet d’économiser 70% de CO2 et d’eau et 60% d’énergie.
David Crettenand, président de l’ATRED

Conscient du mauvais signal que pourrait donner la nouvelle aux citoyens, tant David Crettenand que Stéphane Coppey rappellent l’importance du recyclage d’un point de vue écologique. «Il permet d’économiser 70% de CO2 et d’eau et 60% d’énergie», chiffre le Riddan.

«Jusqu’à maintenant, recycler le papier était bon pour l’environnement et le porte-monnaie. Devoir tout à coup payer ce service a un aspect symbolique qui rappelle que l’écologie a un coût», conclut le chef de l’exécutif montheysan.

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