Agnès Gerber plonge les mains dans la terre et retire une copieuse motte toute dégoulinante de vers. Les lombrics pourpres s’agitent, pas vraiment fans des rayons du soleil qui caressent timidement le sol chablaisien. L’agricultrice dépose précautionneusement son trésor sur le sommet d’un andain puis se tourne vers nous avec un large sourire: «Ça, c’est le summum de ce que la nature peut faire. Ces vers transforment le fumier en or.»
Les vers se régalent du fumier et le transforment en terreau. © Sabine Papilloud
Agnès Gerber est lombricultrice. Lombri quoi? Avec son mari Sylvain, elle gère une lombriculture, un domaine où les vers, dont le nom scientifique est Eisenia foetida, sont utilisés pour créer un terreau particulièrement prisé des paysagistes.
Domaine sauvé grâce aux lombrics
Ces lombrics ont même sauvé le domaine agricole des Gerber situé à Ollon, où les vers ont vue sur les Dents du Midi. «En...