Tous les partis politiques de Monthey, de l’UDC au POP, sont unanimes et ils sont mécontents. La cause de leur agacement? Le fait que le matériel de vote ne soit arrivé que le mardi 23 mars dans les boîtes aux lettres des Montheysans, soit 5 jours seulement avant le scrutin du deuxième tour pour l’élection du Conseil d’Etat.
C’est bien plus tard que dans la plupart des communes du Valais romand. A titre d’exemple, les Octoduriens ont reçu leurs bulletins le 16 mars et les Sédunois le 18.
Crainte pour la participation
Les huit partis estiment dans un communiqué commun que «la Municipalité a mal géré l’organisation de la gestion et de l’envoi du matériel de vote pour ce second tour, ce qui a entraîné cet envoi tardif». Ils craignent que cette situation ait des répercussions sur le taux de participation montheysan, souvent en retrait par rapport à celui de l’ensemble du canton.
Au premier tour, les Montheysans n’avaient été que 48,56% à remplir leur devoir électoral, contre une moyenne cantonale de 60,84%.
Le président explique
Le président de la municipalité, Stéphane Coppey, dont le parti, le PDC, fait partie des mécontents, explique la cause de l’envoi tardif. «Pour l’envoi du matériel, nous travaillons avec les Ateliers Saint-Hubert», explique le président. En passant par une institution sociale, le temps de prise en charge des envois est un peu plus long.
Stéphane Coppey précise toutefois que le délai correspond aux exigences légales qui prévoient que les citoyens doivent disposer de leurs bulletins au plus tard cinq jours avant le scrutin lors d’un deuxième tour (contre quinze jours pour les autres votations et élections). Pour lui, si ce délai n’est pas suffisant, il faut changer la loi.
Une manière de faire qui va changer
Le président montheysan annonce toutefois que lors du prochain scrutin de deuxième tour, la commune va effectuer elle-même l’envoi des enveloppes électorales pour réduire les délais.
Pour le scrutin de dimanche, les huit partis demandent à la Municipalité «d’explorer toutes les pistes légales permettant de faciliter la participation citoyenne». Ils proposent par exemple d’ouvrir les bureaux communaux plus tard, d’ouvrir les bureaux de vote samedi ou de lancer un appel à la participation via l’application mobile communale.