Dépassée, l’exception valaisanne des juges de commune? C’est l’avis quasi unanime de la constituante. Jeudi, seule la gauche haut-valaisanne a pris la parole pour défendre le statu quo du milicien élu par ses concitoyens.
Cocheffe de groupe du PDC, Marie Zuchuat a été l’une des plus critiques à l’égard du modèle actuel. «Les juges de milice ont vécu. Il faut certes une justice de première instance qui soit de proximité, mais l’augmentation des cas à traiter et leur complexification nécessite une disponibilité et des compétences toujours plus grandes; d’autant plus avec les fusions de communes.»
D’ordinaire grand défenseur des institutions originelles et de l’autonomie communale, le chef de groupe UDC Jean-Dominique Cipolla n’a, cette fois, pas non plus plaidé pour la conservation du système actuel. «Les amateurs, même éclairés, n’ont plus leur place dans l’institution judiciaire.»