Chez Manuella Maury, tous les objets racontent une histoire. Même les murs deviennent des pages sur lesquelles la journaliste a posé des mots qui la touchent, comme ceux du pêcheur d’Ernest Hemingway dans l’escalier qui monte jusqu’à elle ou un questionnement de Christiane Singer dans le jardin: «Où cours-tu? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi?» «Sans poésie on va droit dans le mur.» Justement, la petite maison de Manuella Maury, (deux fois 25 mètres, rénovée en collaboration avec l’architecte Anne-Valérie Bitz) est un espace de poésie. Par les livres déjà, partout, mais aussi parce que les objets recueillis amoureusement sont poétiques, transcendés de leur fonction première pour en adopter une nouvelle: lampe abat-jour en crayon, lampe fer à souder scène de théâtre, porte-tableau… Et partout le regard protecteur de Frida Kahlo.
L’idée de revenir à Mase, alors que votre métier est à Genève ou à Lausanne, c’est...