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Les logements étudiants présentent des opportunités insoupçonnées. La chronique immobilière d’UBS

09 oct. 2019, 17:27
Iwan Willisch, directeur régional, UBS Valais

En Suisse, le marché des logements étudiants a connu une croissance significative ces dix dernières années. La cause: il y a eu en moyenne 1% de jeunes en plus par an à s’immatriculer dans une haute école. En particulier grâce à l’apport d’étudiants venant de l’étranger. 

Plusieurs indices laissent à penser que cette progression va se perpétuer, même si elle est un peu freinée par le recul démographique attendu dans les classes d’âge concernées. Le dynamisme de l’EPFL, la réputation de l’Université de Genève, l’excellence neuchâteloise en microtechnologie, le développement des antennes universitaires en Valais, l’ouverture d’un cursus complet en médecine à Fribourg sont autant d’indicateurs allant dans le même sens.

«En Suisse, les résidences étudiantes restent plutôt un segment de niche: elles n’offrent de la place qu’à environ 23 000 des étudiants des hautes écoles (9%). En effet, deux étudiants sur cinq continuent d’habiter chez leurs parents. Motifs: la bonne accessibilité des moyens de transport et les loyers élevés sur le marché libre», explique Maciej Skoczek, de la Recherche immobilière d’UBS.

Entre 2005 et 2016, la part des étudiants logés dans des résidences universitaires avait plus que doublé. En particulier sous l’impulsion d’Erasmus. Venant de l’étranger, ces étudiants ne peuvent habiter chez leurs parents et ont besoin d’un logement. C’est pourquoi environ un quart d’entre eux choisissent des résidences étudiantes, soit presque trois fois plus que la moyenne. L’exclusion de la Suisse d’Erasmus a toutefois fortement réduit ces échanges (du record de 11,6% en 2009 à 2,7% l’an passé).

Privilégier les petites villes universitaires

L’offre en résidences estudiantines varie en fonction du lieu. Alors que dans les grandes villes universitaires de Zurich, Genève et Lausanne, plus d’un étudiant sur dix peut y habiter, à Bâle, Berne ou Lugano, moins de 5% des étudiants y trouvent un logement. 

La demande en résidences d’étudiants varie aussi selon la région. Elle est forte lorsque les prix sur le marché libre sont élevés et le nombre de logements vacants faible, comme à Zurich, Genève et Lausanne. Car la recherche de logements à prix avantageux y est difficile. A l’inverse, la demande baisse sur un marché immobilier moins tendu comme à Saint-Gall ou à Lugano.

Dans les grandes villes telles que Genève ou Zurich, le logement estudiantin est largement subventionné, au travers de fondations et d’associations à but non lucratif, en particulier via des terrains cédés en droit de superficie par les collectivités. 

Miser sur les villes moyennes

Il en va autrement des villes universitaires avec des loyers du marché inférieurs telles que Lausanne, Neuchâtel, Fribourg, Berne ou Bâle. Ou encore dans les jeunes cités académiques telles que Sion ou Lugano. Les loyers moyens des logements étudiants y atteignent un niveau similaire à celui du marché en général. 

Les logements étudiants atteignent en partie même un revenu locatif supérieur. Habiter dans une résidence pour étudiants plus grande peut présenter une expérience de vie plus intéressante que loger en studio ou en colocation. 

Enfin, les rendements peuvent continuer à augmenter grâce à des constructions plus économiques: au lieu de studios individuels, on peut miser sur des communautés résidentielles plus grandes qui se partagent salles d’eau et cuisine. Dans les plus petites villes universitaires, investir dans ce type de niche peut se révéler très intéressant.

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