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Le marché immobilier suisse toujours aussi résistant. La chronique immobilière de Raiffeisen

13 mars 2021, 20:00
Adriano Bramato, membre de la direction de la banque Raiffeisen de Sierre et Région

Cela fait désormais douze mois que nous vivons avec le coronavirus et ses effets négatifs sur la santé, l’économie et le moral. Davantage imprévisibles, les effets sur l’immobilier en Suisse ont été attentivement suivis au fil des mois dans les études trimestrielles de Raiffeisen «Immobilier en Suisse». Alors que 2020 était marquée par un léger recul de l’activité de construction, des taux de vacance toujours faibles dans le logement en propriété et un marché des surfaces de bureau stable malgré la pression, qu’en sera-t-il donc en 2021?

Des logements en propriété toujours plus chers

Selon l’indice des prix des transactions Raiffeisen, les prix des logements en propriété à usage propre ont atteint de nouveaux records en fin d’année 2020, suivant la tendance haussière de ces dernières années. Sur l’année complète, les maisons individuelles ont ainsi vu leur prix croître de 2,9%. Pour les logements en PPE, la hausse se monte à 3,1%. En Suisse romande, les acheteurs ont dû dépenser en moyenne près de 7% de plus pour une maison individuelle que l’année précédente. En raison des prix déjà très élevés, les prix des biens situés sur l’arc lémanique n’ont progressé «que» de 0,4%.

Compte tenu des taux d’intérêt historiquement bas et d’une demande toujours vive, l’augmentation des prix devrait se poursuivre en 2021. Avec une charge d’intérêts basse, la propriété du logement reste en effet particulièrement attractive en comparaison avec les loyers élevés pratiqués sur le marché de la location. A titre d’exemple, les coûts globaux pour un objet standard de 3 à 4,5 pièces étaient inférieurs de près d’un tiers pour les propriétaires. Les conditions favorables et la tendance haussière des prix devraient inciter les potentiels acheteurs à franchir le pas, ou tout du moins les amener à envisager sérieusement une démarche d’acquisition.

Pas d’impact du télétravail sur le marché des bureaux

Le télétravail est désormais bien établi et de profonds bouleversements menacent le marché des surfaces de bureaux. Même s’il pouvait être attendu que la nouvelle normalité du travail à distance change durablement l’équilibre entre l’offre et la demande, force est de constater que les effets du coronavirus ne se font que très peu ressentir, du moins pour le moment. Chiffres à l’appui, la part des surfaces vacantes reste similaire aux niveaux des dernières années avec un taux d’environ 10,5%. De même, les prix des loyers des surfaces de bureaux n’ont pas baissé, malgré la crise sanitaire et économique.

Deux raisons peuvent être évoquées à cet égard: d’une part, le marché immobilier est fréquemment en décalage pour marquer les conséquences d’une crise et, d’autre part, les entreprises ne peuvent pas passer intégralement en mode télétravail et abandonner leurs projets immobiliers en un simple claquement de doigts.

La durée de la crise et les changements de comportement induits confirmeront ou infirmeront ces prévisions. Le marché immobilier suisse a non seulement montré sa solidité par le passé, il demeure également un secteur qui résiste mieux aux crises que dans d’autres pays.

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