Symptômes et solutions pour enfant sous pression
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11.12.2019 20:00 SantéSéniors 7,5% des 65 à 79 ans ont une consommation d’alcool problématique. Si le sujet reste souvent tabou, il est pourtant essentiel d’en parler.
Le moment de la retraite est une étape charnière. Le rythme de vie change. La vie sociale est chamboulée. Cette période amène son lot de questions et demande certains aménagements.
«Cette transition est importante. Il est nécessaire de la préparer au maximum. En anticipant, la personne va prendre ses marques et pouvoir prévoir de faire des activités qui lui plaisent. Il faut savoir que 7,5% des personnes âgées de 65 à 79 ans ont une consommation problématique. Parmi ces 7,5%, un tiers a développé cette consommation problématique à l’âge de la retraite», note Thomas Urben, responsable du secteur ambulatoire à Addiction Valais.
C’est l’occasion de sensibiliser la population alors que se déroule actuellement la Semaine nationale alcool. Pro Senectute Valais propose d’ailleurs des cours pour planifier sa retraite. Si le virage de la retraite est mal négocié et, qu’avec le temps, viennent s’ajouter des difficultés comme la maladie, la solitude ou la perte d’êtres chers, la situation peut devenir problématique.
Pour certaines personnes, l’alcool va devenir un refuge. Refuge qui peut se transformer en piège avec le temps. L’alcool prend toujours plus de place et il devient difficile de s’en passer. Il faut savoir qu’avec l’âge, le métabolisme se modifie. Passé la cinquantaine, la quantité d’eau contenue dans le corps diminue et la quantité de graisse augmente. L’alcool absorbé est moins dilué et son effet est donc plus prononcé. De même, les cellules hépatiques qui dégradent l’alcool fonctionnent moins bien.
Socialement, l’alcool a plutôt la cote. «On n’a encore vu personne payer une tournée de jus d’orange. De même, c’est assez mal vu si on ne prend pas l’apéro. C’est d’autant plus ancré dans les vallées latérales», observe Fabien Lottefier, chef de centre du CMS de l’Entremont. La consommation devient parfois excessive, ou alors chronique.
La dépendance à l’alcool met mal à l’aise. Bien souvent, la société préfère ne pas voir ou ignorer. Le sujet reste tabou. «Il y a beaucoup plus de problèmes d’alcool chez les séniors que ce que l’on peut imaginer», note Fabien Lottefier. Bien souvent, l’entourage ne veut pas, n’ose pas réagir ou ne sait pas comment s’y prendre. «Nous recevons souvent des proches de personnes dépendantes à l’alcool. Nous les accompagnons et leur proposons des solutions. Elles ont un rôle fondamental à jouer», explique Thomas Urben.
L’essentiel reste d’en parler. «En général, c’est ce que tout le monde attend. C’est plus facile de laisser les soignants (personnel du CMS, médecin, Addiction Valais) aborder le sujet avec la personne concernée. Au sein de la famille, il y a souvent beaucoup d’émotions, de la colère, ou encore de la culpabilité. Cela rend la discussion difficile. Pour le personnel soignant, c’est un problème de santé comme un autre. Nous sommes formés pour dépister ces situations et nous avons les outils pour en parler», souligne Fabien Lottefier.
Le personnel du CMS est en contact régulier avec les séniors. Il vient apporter son aide pour le ménage, pour les courses, de l’accompagnement et, bien évidemment, pour les soins. «Nous passons du temps avec les patients et nous pouvons identifier leurs difficultés», continue Fabien Lottefier.
Dans un premier temps, la personne est dans le déni. «Là, nous lui soumettons nos observations et conseils pour la pousser à en sortir», continue-t-il. Cette phase peut prendre du temps. La personne sera accompagnée pas à pas par le personnel soignant, par le médecin, par Addiction Valais, selon les besoins. «C’est important de solliciter les professionnels, d’échanger avec eux. Dans un deuxième temps, on pourra proposer des solutions adaptées à chacun», relève Thomas Urben.
«Nous allons voir quel est le rapport à l’alcool, mais surtout mettre l’accent sur la qualité de vie. Pour les séniors, c’est important de garder leur autonomie, de voir grandir les petits-enfants, de garder des liens sociaux par exemple. Chaque personne doit trouver son équilibre. Dans certaines situations, nous allons travailler pour réduire la consommation, pour instaurer des jours sans alcool, par exemple. Dans d’autres, on travaillera sur l’abstinence. Chaque accompagnement ambulatoire est personnalisé. Il n’y a pas de solution toute faite», explique Thomas Urben rappelant que tout ce parcours peut prendre du temps.
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