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Obésité: perdre quelques kilos est déjà bénéfique pour la santé

Perdre du poids n'est pas une démarche facile à entreprendre, mais cela vaut le coup de tenter l'aventure puisque les bénéfices sur la santé sont bien réels.

20 mars 2019, 20:00
L'activité physique couplée à une alimentation équilibrée et variée peuvent aider à perdre du poids.

De nombreuses personnes en situation de surpoids ou d’obésité ont envie de perdre du poids. Elles ont souvent déjà fait de nombreux essais, sans succès durable… Les régimes et l’effet yoyo (perte de poids et reprise de poids répétées) ne leur ont pas permis de retrouver leur ligne. Pas facile de savoir par où commencer et comment s’y prendre, ou encore de trouver la motivation…

Avant tout, il faut savoir qu’une personne dont l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25 est en surpoids. Si cet IMC est supérieur à 30, on parle alors d’obésité. L’IMC se calcule avec une formule mathématique qui divise le poids par la taille au carré.

«L’obésité est une maladie chronique d’origine multifactorielle. Ce n’est pas simplement le résultat d’une gourmandise excessive ou d’une absence d’activité physique», souligne Laurence Bridel, diététicienne diplômée ASDD  au bénéfice d’un bachelor HES en nutrition et diététique.

L’obésité n’est pas simplement le résultat d’une gourmandise excessive ou d’une absence d’activité physique.
Laurence Bridel, diététicienne diplômée ASDD, bachelor HES en nutrition et diététique

L’excès de poids peut détériorer l’état de santé de façon préoccupante. Il peut être à l’origine de différents problèmes de santé comme l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, le diabète ou encore certains cancers. Les personnes concernées peuvent aussi souffrir de problèmes respiratoires comme l’apnée du sommeil, de problèmes ostéo-articulaires au niveau des hanches, des genoux ou de la colonne vertébrale.

Une perte de poids, même de quelques kilos, peut déjà avoir un effet bénéfique sur la santé. «Une diminution du poids de 5 à 15% amène une amélioration du diabète, de l’hypertension ou de la stéatose hépatique non alcoolique, de l’infertilité ou encore de l’apnée du sommeil», note Laurence Bridel.

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L’aide de professionnels

Il est très utile de s’entourer de professionnels. L’idéal est de parler de son projet avec son médecin généraliste et d’aller consulter un ou une diététicien/ne. La première étape consiste à trouver d’où vient le problème. Chez certaines personnes, cet excès de poids est lié au patrimoine génétique. Une naissance prématurée peut modifier le fonctionnement du métabolisme.

L’arrêt du tabac, le stress, le manque de sommeil, la ménopause ou encore la prise de certains médicaments peuvent aussi avoir une influence sur le métabolisme. Les comportements alimentaires à risque tels que les grignotages, l’hyperphagie ou les compulsions alimentaires jouent aussi un rôle.

Autre piste: le facteur émotionnel ou quand la nourriture est utilisée pour apporter du réconfort. Une consommation excessive d’aliments gras et sucrés, le manque d’activité physique n’arrangent pas non plus les choses… «Il faut être conscients que nous pouvons agir sur certains facteurs, mais pas sur  tous», précise la diététicienne.

En consultation, elle va aider le patient à revenir sur son parcours avec bienveillance et à identifier les facteurs sur lesquels il pourra agir. Elle l’accompagne pour qu’il puisse définir des objectifs efficaces, réalistes et durables. Il faut se lancer dans la démarche avec détermination et courage en progressant petit à petit. Perdre du poids prend du temps et il n’existe aucune méthode miraculeuse.

Passer à l’action

«Dans notre société, on considère souvent que manger est une perte de temps. Je conseille, tout d’abord, de replacer l’alimentation au centre, de prendre le temps, de définir les moments des repas et des collations, si nécessaire», continue-t-elle.

La personne apprend à s’écouter, à se reconnecter à ses sensations alimentaires. Elle renoue avec la sensation de faim et de satiété et est souvent surprise de constater qu’elle n’a pas besoin de manger autant que ce qu’elle pensait. C’est le premier pas vers la perte de poids.

«Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas d’aliments permis, interdits, magiques ou diaboliques.  Mieux vaut manger un peu de tout que se priver de certains aliments et craquer ensuite démesurément avec la culpabilité en sus», note la diététicienne. Elle aide ses patients à planifier des menus variés et équilibrés, à prévoir les courses en conséquence, et à réserver du temps pour cuisiner.

«Pendant les repas, je recommande de savourer son plat avec attention et de prendre tout le réconfort nécessaire», précise Laurence Bridel. Si la personne présente des signes précurseurs de trouble du comportement alimentaire (grignotages récurrents, compulsions alimentaires, préoccupation démesurée pour l’alimentation et le poids), il ne faut pas hésiter à en parler avec son médecin généraliste. Il pourra diriger la personne vers un autre professionnel, si besoin.

«Même si le combat est difficile, il en vaut vraiment la peine. Quelques kilos en moins permettent déjà d’améliorer significativement la santé de la personne», conclut Laurence Bridel.

 

L’activité physique contribue à la perte de poids
Pratiquer une activité physique régulière aide à maintenir la bonne santé. L’exercice physique permet de rééquilibrer la balance énergétique entre l’apport et les dépenses caloriques. C’est aussi une façon efficace de prévenir les complications liées à l’obésité. Bouger régulièrement va avoir un effet bénéfique sur l’ensemble des organes du corps, en particulier sur le système cardio-respiratoire, les muscles et les articulations.

Mieux vaut choisir un sport adapté à son profil physiologique et métabolique. Un médecin ou un physiothérapeute peut aider à trouver cette activité. Le nordic walking, la marche, l’aquagym, la natation, le fitness ou encore le vélo sont  des activités souvent recommandées. Aussi, il est préférable d’opter pour un sport qui plaît à la personne… «Au début, ce ne sera pas forcément évident. La personne peut trouver que c’est difficile. Il ne faut pas qu’elle se décourage. Elle peut y aller progressivement. Petit à petit, elle va faire des progrès et se sentir plus à l’aise», explique Laurence Bridel, diététicienne.
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