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Magazine "Votre Santé": Une bonne préparation physique fait toute la différence

Ski, snowboard, freeride, luge,… Autant de sports qui sont intenses en terme de performance. Avoir une excellente condition physique permet de prendre un max de plaisir et de limiter le risque d’accident.

21 nov. 2018, 08:01
Une saison de ski se prépare en amont pour limiter les risques d’accidents.

Vous attendez la neige avec impatience? Ski, snowboard, freeride, luge… Vous avez hâte de pouvoir vous remettre aux sports de glisse? Il faut vous armer d’encore un peu de patience… Dans l’intervalle, vous pouvez profiter des semaines à venir pour vous préparer physiquement. Une belle manière de limiter le risque d’accident et de prendre un maximum de plaisir le moment venu.

De nombreux amateurs sous-estiment l’importance d’une bonne condition physique. Il faut dire que les sports d’hiver sont des disciplines exigeantes. L’effort est intense et s’étale bien souvent sur une journée. «Le ski, par exemple, est un sport complet. Il faut avoir de l’endurance, avoir une bonne musculature, de la force pour supporter les charges et avoir une bonne capacité de coordination», explique Rinaldo Oggier, physiothérapeute spécialisé en médecine du sport à la Clinique Romande de réadaptation de la Suva à Sion, la CRR. Et il n’y a pas de miracle… Toutes ces qualités s’acquièrent à force de travail.

Comment s’y prendre?

«Pour les sportifs qui pratiquent une activité physique régulière, il n’y a pas besoin d’insister beaucoup. Ils peuvent sans autre faire quelques exercices pour travailler l’équilibre, la coordination et la stabilité», recommande le Dr Pierre-Etienne Fournier, chef du service médecine du sport auprès de la CRR.

Pour les personnes qui ont un entraînement moins intensif, rien n’est perdu. «Pendant les six à huit semaines précédant la saison, elles peuvent se focaliser sur 4 ou 5 exercices qui travaillent la coordination et entraînent plusieurs groupes musculaires. Elles peuvent augmenter la difficulté en utilisant une surface instable, comme par exemple le ballon, pour exécuter les exercices ou en ajoutant une charge», propose le physiothérapeute. On trouve un test de fitness et des exercices adaptés sur le site de la SUVA (https://www.suva.ch/fr-ch/news/2017/conseils-pour-une-saison-dhiver). Aussi, de nombreux fitness proposent un programme spécial pour se préparer aux sports d’hiver.

Pour progresser, il faudrait fixer deux ou trois séances d’entraînement par semaine. «Il faut trouver le bon dosage. Je conseille d’aller flirter avec ses limites, d’essayer de pousser la performance toujours un peu plus loin», explique Rinaldo Oggier. «Il faut aussi respecter un temps de récupération avant de se lancer dans un nouvel entraînement.

Limiter le risque d’accident

Les personnes qui entretiennent une bonne condition physique toute l’année sont moins vulnérables aux accidents. «La personne entraînée sera apte à réagir rapidement et de manière adéquate dans une situation difficile et pourra, bien souvent, éviter un accident», note Rinaldo Oggier.

A l’inverse, une condition physique insuffisante se traduit par un manque de maîtrise et un risque d’accident plus élevé. «Nous constatons que les personnes bien préparées ont moins de lésions des membres inférieurs. Avoir suffisamment de force dans le tronc peut aussi protéger de lésions du ligament croisé», explique le Dr Fournier.

Pour donner un ordre d’idée, mais sans être exhaustif, 42% des blessures touchent les membres inférieurs (lésions du genou, du ménisques, des ligaments ou fractures), 34% les membres supérieurs, 8% la tête et le cou, 4% colonne vertébrale.

Enfin sachez qu’en cas de blessure, une bonne condition physique signifie également une récupération plus rapide. «Les personnes sportives ont une masse musculaire plus importante qui les protège en partie. Elles ont l’habitude de s’entraîner et ont beaucoup de volonté. Un travail en physiothérapie va leur permettre de progresser efficacement», termine le Dr Pierre-Etienne Fournier.

 

Attention à respecter ses limites

«Le ski a évolué ces dernières années. Les pistes sont préparées et permettent de prendre de la vitesse facilement. Côté équipement, les skis carving facilitent la tâche du skieur. Sans grande technique, il peut aller à des vitesses qu’il n’arrive pas à maîtriser», souligne le Dr Pierre-Etienne Fournier, chef du service médecine du sport auprès de la CRR. «Lors d’accidents, les impacts sont plus importants. De plus en plus, la traumatologie se rapproche à celle des accidents de la route impliquant des cyclistes, par exemple», poursuit-il. Il n’y a ni airbag, ni carrosserie autour de l’amateur de sports de glisse.

Mieux vaut donc redoubler de prudence pour éviter de se blesser. Que ce soit en ski, en snowboard ou en luge, il faut être capable de maîtriser sa vitesse. Il faut s’adapter aux conditions sur la piste, aux conditions météo et à l’affluence. Il est essentiel de connaître ses limites et de savoir s’arrêter lorsque l’on est trop fatigué. La consommation d’alcool peut aussi modifier les capacités du sportif.

Un bon équipement peut aussi faire la différence. Il est recommandé de porter un casque et éventuellement une protection dorsale. Il faut aussi opter pour un matériel en parfait état et adapté à ses compétences. «Reste qu’il faut se méfier de la fausse sécurité que procure l’emballage et rester prudents. Nous ne sommes pas indestructibles», conclut le Dr Pierre-Etienne Fournier.

 

Cet article peut être consulté dans notre magazine «Votre Santé» en cliquant sur sa couverture ci-dessous.

 

 

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