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Les défis santé à l'école ne manquent pas

Estime de soi, respect des autres, stress, la santé a aussi sa place à l'école. Certains établissements scolaires prennent des dispositions.

05 sept. 2018, 20:00
La santé des enfants et des jeunes a aussi sa place à l'école, comme ici au cours d'éducation physique.

Les écoliers et les étudiants passent de nombreuses heures sur les bancs d’école et dans la cour de récréation. Dans cet univers, ils s’instruisent auprès des enseignants et grandissent auprès de leurs camarades. L’école est également un lieu où les élèves apprennent à prendre soin de leur santé.

Avoir une image positive de son corps, une bonne estime de soi, une alimentation équilibrée, savoir respecter les autres, ne pas harceler un élève, savoir gérer son stress sont autant d’apprentissages qui peuvent se faire dans le cadre scolaire.

En Valais, 31 établissements scolaires ont fait la démarche de devenir des écoles en santé et durables en adhérant au réseau valaisan d’écoles21 (voir encadré).

«Certains projets sont coûteux et les écoles manquent de ressources financières pour les concrétiser. Le réseau d’écoles21 peut leur apporter un soutien financier», explique Fabienne Degoumois, coordinatrice du réseau d’écoles21. Un coup de pouce bienvenu dont a pu bénéficier l’Ecole de commerce et de culture générale (ECCG) de Monthey. Le groupe santé de l’ECCG a ainsi pu concrétiser un projet pour soutenir les étudiants en proie au stress ou à l’angoisse. Deux fléaux qui semblent avoir toujours plus de prise sur les jeunes étudiants en Valais dans les écoles de maturité ou les écoles professionnelles.

«En 2016 et 2017, plusieurs étudiants ont été victimes de crises d’angoisse pendant les cours. En tant qu’enseignants, nous nous sentons vite démunis face à de telles situations. Nous sommes là avant tout pour transmettre une matière et nous n’avons pas forcément les compétences pour gérer une telle crise», explique Amélie Chapuis, professeure titulaire et responsable du groupe santé de l’ECCG de Monthey. Face à cette situation, la direction et le groupe santé – très soucieux de la santé et du bien-être des jeunes – ont lancé une réflexion. «Nous voulions les aider, leur offrir des outils pour gérer leur stress et leurs angoisses», continue-t-elle.

Yoga et auto-hypnose

L’an dernier, l’école a proposé trois ateliers. Le premier aide les jeunes à apprendre à apprendre, le deuxième leur permet de pratiquer l’auto-hypnose et le troisième le yoga. Des professionnels encadrent ces ateliers donnés en dehors des cours. S’ils sont payants, la somme demandée reste très modeste – 25 francs pour cinq séances.

«Vingt-deux jeunes ont pris part à ces ateliers. Ils nous ont donné des retours positifs», poursuit Amélie Chapuis. Les enseignants ont également eu une demi-journée de formation. Ils y ont rencontré les intervenants et ont pu recevoir des conseils pour faire face à ces problèmes en classe. «Les professeurs ont apprécié de pouvoir proposer ces ateliers aux jeunes qui rencontraient des difficultés», note-t-elle. La mesure est reconduite cette année scolaire.

 

Quelques conseils pour rester en santé à l'école. InfoNF

Climat scolaire

Dans les autres degrés, les problématiques rencontrées sont différentes. L’école primaire de Vollège, par exemple, a rencontré une situation de harcèlement scolaire en 2016. 
La direction a mandaté une responsable parmi le personnel enseignant afin de mettre en place un projet pour enrayer ce problème. Ils ont donné naissance au projet «climat scolaire» dont le but est de donner des outils aux élèves pour gérer leurs relations sans recourir à la violence. Dès le plus jeune âge, les enfants apprennent à mieux comprendre leurs émotions et à les communiquer. De quoi désamorcer les conflits et instaurer un climat apaisé au sein de l’école.

A lire aussi : Cas de harcèlement à Vollèges: l'école passe à l'offensive

Du côté des écoles primaires de Saint-Maurice, le groupe santé travaille également à mettre en place un climat scolaire positif. «Un nouveau projet intitulé «A chacun ses forces» vient de voir le jour. L’objectif est de mettre en avant les forces et les ressources des élèves en milieux scolaires plutôt que les faiblesses», se réjouit Fabienne Degoumois.
«Les retombées de ce type de projet ne sont pas immédiates. L’objectif de l’école est de construire quelque chose de solide au fil des années et de développer ainsi une vraie culture d’établissement», termine Fabienne Degoumois.

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