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Les adolescents valaisans se portent bien

Les écoliers de 11 à 15 ans en Valais sont globalement en bonne santé. Ils consomment moins de psychotropes. En revanche, on enregistre davantage d'excès de poids.

21 nov. 2017, 10:15
/ Màj. le 22 nov. 2017 à 10:09
Les adolescents valaisans sont en bonne santé selon le rapport de l'OVS.

«Les adolescents valaisans sont en bonne santé. Ils consomment moins de tabac, moins de cannabis et moins d’alcool. C’est une excellente nouvelle», se réjouit Frédéric Clausen, collaborateur scientifique à l’Observatoire valaisan de la santé (OVS) et auteur du 3e rapport «La santé des écoliers dans le canton du Valais».

Publié mercredi, ce rapport, qui est réalisé tous les quatre ans, décrit les comportements liés à la santé des écoliers âgés de 11 à 15 ans en Valais en 2014 et leur évolution depuis 2002. Les données ont été récoltées en 2014 auprès de 1680 écoliers de 91 classes valaisannes.

Le résultat des analyses statistiques permet ensuite de planifier les programmes de prévention auprès des écoliers. Une prévention qui semble porter ses fruits, si l’on en croit les chiffres publiés dans le rapport.

La consommation régulière de tabac est en diminution. En 2002, 14% des écoliers disaient fumer au moins une fois par semaine. En 2014, ce taux descend à 5%. Pour le cannabis, 15% des filles et 20% des garçons disent en avoir déjà consommé au cours de leur vie en 2014, contre 38% en 2002 pour les filles et 37% pour les garçons.

Concernant l’alcool, le rapport montre également une diminution globale de la consommation. Toutefois, les écoliers valaisans continuent à consommer plus tôt et de plus grandes quantités que leurs camarades dans l’ensemble de la Suisse (voir encadré).

Statut socio économique

Pour maintenir ou améliorer ces résultats, il faut continuer à délivrer des messages préventifs aux jeunes. L’adolescence est une période de transition entre l’enfance et l’âge adulte, une période sensible où le jeune peut prendre des habitudes qu’il gardera tout au long de sa vie.

Certains comportements pourront avoir une influence positive ou négative sur sa santé à long terme. L’environnement familial, l’accès à la formation, l’entourage peuvent aussi avoir un impact. «Nous avons pu établir des liens entre le statut socio économique des familles et certains comportements en matière de santé», explique Frédéric Clausen.

On voit, par exemple, que plus le statut socio économique de la famille est élevé, plus la part d’écoliers faisant du sport au moins deux fois par semaine est importante. «Le coût des activités extra scolaires peut être cher. Une famille avec un faible revenu ne peut pas forcément se l’offrir», relève le Dr Arnaud Chiolero, médecin-chef épidémiologue à l’OVS.

Les jeunes de statut socio économique plus faible consomment moins d’alcool. «Là aussi, c’est probablement lié au coût de ces produits», poursuit le Dr Chiolero.

Concernant l’excès de poids, plus le statut socio économique est bas, plus la part d’écoliers avec excès de poids est élevée. Cela dit, cette problématique de surpoids ou d’obésité est en augmentation de manière générale. En 2014, 10% des filles et 14% des garçons étaient concernés, contre respectivement 5% et 11% en 2006.

«C’est assez paradoxal puisque le rapport montre que, de manière générale, les jeunes mangent mieux. La consommation de fruits et légumes est en progression chez les écoliers, tandis que les boissons sucrées sont en régression», note le Dr Chiolero.

Patients à risque

«Les jeunes issus de familles au statut socio économique plus faible sont plus difficiles à toucher. Ils sont sans doute nos patients à risques élevés. A l’école, nos messages préventifs s’adressent de manière globale à tous les élèves. Il est essentiel que tous les jeunes aient accès à cette information», explique le Dr Simon Fluri, président du groupe de référence de santé scolaire et médecin-chef en pédiatrie et néonatologie au Spitalzentrum Oberwallis.

«L’école ne peut pas vraiment faire de la prévention individuelle. Pour les écoliers qui rencontrent des difficultés, c’est important de pouvoir bénéficier du suivi du pédiatre ou d’un médecin généraliste. Ce dernier va aborder de nombreuses questions avec le jeune en lui parlant dans son langage. Il va le sensibiliser en lui disant que c’est une chance de ne pas devenir dépendant à certaines substances et de se maintenir en bonne santé. Il va s’intéresser à ses projets d’avenir et l’encourager à bien travailler à l’école», termine le Dr Fluri.

Plus d’infos sous le site de l’Observatoire valaisan de la santé.

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