Elle grimpe sur la scène du KKL de Lucerne avec l’assurance humble de ceux qui n’ont plus rien à prouver. Sina, quattre petites lettres pour vingt-cinq ans d’une carrière stable, solide, qui la voit aujourd’hui caracoler en tête des ventes d’albums en Suisse avec son dernier disque «Emma». Et pourtant, son succès est condensé géographiquement. Née Ursulla Bellwald, originaire de Gampel, elle a conquis la Suisse alémanique en chantant principalement dans en «mundart», en haut-valaisan donc. «J’ai du mal à réaliser parfois que j’ai pu gagner ma vie avec ma musique aussi longtemps dans ce tout petit marché qu’est la musique en dialecte, en Suisse alémanique, qui plus est en venant du Haut-Valais...», sourit-elle en marge de la cérémonie des Swiss Music Awards 2019.
Barrières linguistiques
Il est vrai qu’en Romandie, on connaît peu l’aura de la chanteuse. C’est la réalité de la musique en Suisse. Les régions linguistiques restent...