Mon enthousiasme initial, en m’engageant dans le Valais romand pour représenter la population haut-valaisanne, a fini par retomber. J’avais imaginé cela plus simple.
A la radio locale haut-valaisanne, mon ancien employeur, la musique programmée visait un large public. Mélodieuse, plaisante, en aucun cas subversive. Mais où étaient-elles, les chansons en français? A mon avis, elles auraient eu leur place – on aurait dû en diffuser, j’en étais convaincue. Nous vivons tout de même dans un canton bilingue.
L’amour de la langue française a bercé mon enfance. Mon arrière-grand-père était Français. Cofondateur de la Société suisse des explosifs, il s’est installé à Gamsen et a épousé une Haut-Valaisanne. Notre lien avec la France a été soigneusement préservé. Je passais souvent l’été chez des parents à Paris. Moi la «petite Suisse», j’y ai été choyée et gâtée. J’ai grandi avec les comptines chantées en français aux enfants; plus tard est arrivée la...