Tout a commencé avec un dromadaire. La silhouette immense d’un animal qui ne devrait rien avoir à faire dans la région, mais qui prend sagement la poussière dans les réserves du Musée de la nature. Son corps, majestueux et pourtant sans vie, trop grand pour être exposé au Pénitencier de Sion, a autrefois quitté le musée de Berne pour être héliporté au-dessus de Valère et Tourbillon, avant de finir son périple dans l’institution sédunoise, concentrant en lui seul la preuve que l’histoire des méthodes de collections est longue, et le choix des petites mains qui prennent soin de ces objets, essentiel.
Qui sont-elles, ces petites mains? Pourquoi cet animal est arrivé ici? Que faire pour le présenter au public?
«Le trajet d’un objet consiste aussi parfois à rester invisible», reconnaît Diane Antille, commissaire de l’exposition «Destination Collection» qui est à découvrir dans plus de trente institutions valaisannes. Une balade à...