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Vidéo Paléo: le chanteur breton Denez Prigent et le barde Cabrel ravissent les spectateurs

Troisième soirée peu perturbée par la pluie avec le grand retour de Denez Prigent, le magnifique succès de Francis Cabrel, les automates surprenants de Stephan Eicher et la belle surprise Jain sur la scène du Détour.

22 juil. 2016, 11:30
Francis Cabrel, ce jeudi sur la Grande scène du Paléo.

Quelle édition 40+1 ! Ce qui se dégage de la grande tente du Dôme est tout simplement magique. Mercredi, les Red Hot Chili Pipers (huit sonneurs en kilt venus d’Ecosse) avaient donné la réplique à leurs cousins finlandais de Steve’n’Seagulls (programmées aux Arches), des hurluberlus capables d’embraser l’assistance avec quelques tubes connus interprétés avec des cornemuses quand les Finnois martyrisaient banjo et contrebasse sur "You shook me all night long" d'AC/DC.

Sharon Shannon ce mercredi s’est chargée, comme elle sait si bien le faire dans les festivals depuis la fin des années 80, de faire vibrer son accordéon diatonique pour transformer la scène du Village du Monde en grand bal celtique avant l’heure (ce bal était prévu un peu plus tard dans la nuit…), elle a pris un peu d'avance c'est tout. Sharon n'a pas son pareil pour accélérer le tempo et rendre fou son public. Découvrez-là en interview juste avant de monter sur scène tout en bas de cet article.

Les cousins bretons de la star irlandaise de musique traditionnelle Les Frères Guichen, anciennes gâchettes de Ar Re Yaouank, ont, quant à eux, fait craquer chaque centimètre carré de parquet de la Tour Vagabonde… Ivres de bonheurs, les danseurs ont eu du mal à laisser partir nos deux frangins de Callac dans les Côtes d’Armor.

Voici l'interview avec les frères Guichen, Frédéric et Jean-Charles.

Autre extrait de ce showcase à la Tour Vagabonde avec nos deux frangins issus des Ar re Yaouank

Autre belle surprise, celle de Denez Prigent, qui n'était pas venu depuis 18 ans en Suisse. L'homme, toujours habillé sobrement de sa veste de cuir, a proposé une collection de Gwerzioù, de chants en breton, où on n'est jamais très loin du spirituel, des sujets d'êtres chers disparus ou de grands combats sociaux comme à Kiev en Ukraine. Il les a entrecoupés du récit de contes dans les deux langues, breton et français, à un public très réceptif, porté par la voix distinctive de cet ancien professeur au lycée de Carhaix dans le Centre-Bretagne. Denez a aussi permis au public de découvrir une musique bretonne métissée ouverte aux sonorités kurdes et marocaines grâce à l'utilisation d'une derbouka ou encore d'un "biniou" moyen-oriental.

 

"Petite Marie", repris en choeur par les 30 000 spectateurs

Cabrel, élégant, portant sa soixantaine fièrement, a fait chavirer le cœur ou plutôt le chœur du Paléo, puisant dans sa besace, quelques-unes de ses chansons les plus mythiques, concluant son récital par plusieurs hits comme "La Dame de Haute-Savoie" dans une version épurée. Son talent, c'est de ne rien forcer et de surtout agencer ses chansons de façon à ne jamais faire retomber le moment magique qu’il est en train de créer.

Résultat : une heure et demi de chant du public, qui, de «Petite Marie » à «Je l’aime à mourir » en passant par « Sarbacane », prouve que l’auteur-compositeur d’Astafort dans le Midi est sans doute l’un des deux ou trois meilleurs auteurs-compositeurs-interprètes avec Jean-Jacques Goldman ou Laurent Voulzy.

Pendant ce temps-là, au Détour, la relève ultra-dynamitée de la chanson française pop, est incarnée par Jain. La jeune Parisienne n’a aucun mal à conquérir son (jeune) public à coup de samples effectués par ses soins en direct. Les cris du public sont enregistrés et replacés dans le maelstrom musical de l’interprète de « Come ». Elle s’offrira une petite roulade dans une bulle transparente de plastique sur les têtes des fans. Un show à ne pas louper quand elle revient jouer en Suisse à la rentrée.

Chez les Suisses programmés ce jeudi soir, on retiendra le Roi Angus, soutenu par la FCMA, très certainement programmé aux prochaines Transmusicales de Rennes. Voici leur showcase vidéo à l'espace média, capté pour un live sur le Facebook de lacote.ch.

Stefi joue avec ses robots

A quelques mètres de la Grande Scène, les Arches vont vivre une expérience unique. Dès le deuxième morceau de son spectacle assisté par automates, Stephan Eicher demande au public un peu de patience, il vient de quitter son piano pour aller lancer son orchestre virtuel, ses robots programmés par ses soins, ses instruments traditionnels comme la caisse claire ou l’accordéon, transformés pour l’occasion en boîte à rythme artisanale et musicien d’une guinguette fantôme. L’effet visuel est bluffant, on se pose tout de même la question de la musique... «Two people in a room » chantée avec ce dispositif prend une ampleur très différente. On voit des spectateurs émus d’entendre la version du premier tube international de notre Stefi… La magie opère!

Quelques minutes après la fin du concert d'Eicher, Massive Attack prend ses aises sur la Grande scène avec « Hymn of the Big Wheel »… Paléo remplit ses promesses en offrant un magnifique panorama de toutes les tendances musicales, de la folk à l’electro-pop et du trip-hop à la chanson française, un festival qui ne laisse personne sur le bas-côté de la route.

Dernier groupe à passer sur la scène du Détour, les Niçois de Hyphen Hyphen n'ont pas eu trop de mal à toucher leur cible et faire se mouvoir des jeunes fans séduits par leurs bombes electro-pop. Un groupe qui chante en anglais et qui voit leurs vidéos sur YouTube devenir virales. Interview avec Santa, la chanteuse franco-américaine du groupe, elle ne cache pas qu'elle espère qu'Hyphen Hyphen marchera aux Etats-Unis bientôt. 

Nous avons pu suivre Hyphen Hyphen sur la page Facebook du Quotidien de La Côte, revivez cette séquence ici. Retour sur le dernier rendez-vous celtique de la soirée, pas des moindres avec une artiste que l'Irlande et toutes les Îles britanniques vénèrent : Sharon Shannon. Habituée des rendez-vous rock et traditionnels, celtiques, elle nous accorde une interview dans le van qui la menait avec ses musiciens à la cantine du festival. Normal, l'emploi du temps de la déesse de l'accordéon diatonique avait explosé à cause des demandes d'interviews.

 

 

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