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Quand la réalité dépasse l’affliction. La chronique de Jean-François Albelda

10 janv. 2021, 10:00
Jean-François Albelda, responsable culture du "Nouvelliste".

Il s’appelle Homelander. Il est une sorte de Superman dévoyé dans l’excellente série «The Boys», dont la troisième saison sera tournée ce début d’année. Mèche blonde domptée au ciment, bannière étoilée en guise de cape, le symbole de l’aigle comme boucle de ceinture, il incarne le pouvoir absolu et sans conscience, l’absence totale d’empathie, et fait son lit – au propre et au figuré – dans une idéologie fasciste qui bouillonne sous une surface patriote parfaitement lissée.

Les comics américains et leurs nuées de superhéros ont offert dès l’origine un miroir socio-politique intéressant à qui voulait bien les lire au deuxième degré. La série d’Eric Kripke, brutale et sans concessions, va plus loin encore et présente au public une satire extrêmement pertinente de l’ère Trump – promis, c’est la dernière fois que je parle de lui, enfin j’espère – qui s’achève dans un chaos et un climat de division hautement...

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