Lamartine, au bord du lac de Bourget, s’abandonne à la rêverie. Il souhaite arrêter la course du temps pour revivre des moments heureux.
Ces vers s’imposent sournoisement lorsqu’on évoque quelques décisions politiques récentes portées par la nostalgie.
Le Conseil fédéral a interrompu brusquement un dialogue vieux de plus de dix ans avec l’Union européenne sur la signature d’un contrat-cadre pour faciliter la gouvernance des accords en vigueur et permettre la signature de nouveaux contrats. Il a prétexté un manque de souplesse de notre partenaire.
La réalité est que le gouvernement a craint un vote populaire, pas gagné d’avance mais pas perdu non plus si l’on s’engage. Il a préféré la douce rêverie des temps faciles au dur combat politique actuel. Mais comme l’Union est de loin notre premier partenaire commercial et parce que nous ne sommes pas une île, le temps ne s’arrêtera pas. Il ne suffira pas de répéter...