Ça m’a toujours amusé de voir les Français descendre dans la rue, faire la grève à tout bout de champ ou s’évertuer à dire que leur gouvernement, de quelque couleur politique soit-il, est nul, voire pire encore.
L’avantage de la Suisse, c’est que si nous ne sommes pas d’accord avec une décision, on peut lancer un référendum. Ensuite, au lieu de bloquer toute l’économie du pays en même temps que la circulation, on vote. On gagne, on perd, ensuite on dit que les autres avaient plus d’argent ou étaient plus populistes et basta. On passe à autre chose.
Depuis l’arrivée du coronavirus, il en va tout autrement. Les mécontents descendent (encore) peu dans la rue, mais ils se défoulent sur les réseaux sociaux, critiquent à tout va ou sombrent dans le complotisme. Certains font même de la résistance, comme papy, en ne respectant pas les mesures demandées.
C’est comme si le virus avait atteint notre sens civique, pourtant si exemplaire.
Qu’est-ce qui a changé? Le fait que nous n’ayons pas notre mot à dire! Oui, il est possible de signer un référendum contre la loi Covid (avec un vote qui risque d’arriver après la fin de la pandémie), sinon, on ne peut que rouspéter dans notre coin.
Nous, on a besoin qu’on nous demande notre avis! Sur tout. Sur rien. Sur ce qu’on ne connaît pas.
Bon, alors, finalement, on dit le ou la Covid? On vote?