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Le langage guerrier n’est pas politique. Par Pascal Couchepin

01 mai 2021, 14:00
Pascal Couchepin, ancien conseiller fédéral.

Le langage guerrier est devenu courant en politique. On parle de «ligne rouge» qui serait une limite à ne pas franchir sous peine de réactions violentes. Le président Obama avait popularisé cette expression lorsqu’il avait menacé la Syrie de lourdes sanctions si elle utilisait des gaz toxiques contre sa population. La Syrie a utilisé des gaz et le président Obama n’a pas réagi, ou à peine.

L’autre expression à la mode est le «plan B». Le plan B est une expression militaire qui désigne le plan subsidiaire susceptible de remédier à l’échec du plan principal. A la guerre, il est indispensable de savoir en détail ce que l’on va faire en cas d’échec d’une opération. Dans un conflit armé, il n’y a pas de pause. Celui qui baisse les bras, même pour peu de temps, est voué à la débandade.

En politique, les choses sont plus subtiles. Lorsqu’on négocie, fixer...

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