A quoi donc a pensé le Conseil fédéral cette semaine en annonçant que les restaurants pourraient peut-être rouvrir début avril, mais uniquement leurs terrasses? Est-ce une stratégie pour empêcher les restaurateurs de se rebeller dans la rue: leur promettre un petit susucre pour faire passer la pilule bien amère que les établissements resteront fermés jusqu’au 1er avril?
Depuis un an, les restaurateurs vivent un cauchemar à chaque conférence de presse du Conseil fédéral. Le scénario est toujours le même. Les tenanciers apprennent la mauvaise nouvelle, puis se battent pour tenir la tête hors de l’eau en attendant les prochaines mesures. Les promesses d’aides financières sont annoncées triomphalement devant la presse par les sept Sages, mais dans la réalité, l’argent se fait attendre des mois et ne comble qu’une infime partie des pertes. L’incompréhension, le sentiment d’injustice et la colère – légitimes – croissent chez les restaurateurs qui plongent, à chaque nouvelle annonce officielle, un peu plus profondément dans le désespoir et la misère. Comment peut-on faire à ce point la sourde oreille?
Quel est l’objectif des décideurs? Tester la capacité de résistance des professionnels des métiers de bouche? Les sept membres du Conseil fédéral n’ont plus rien de sage.
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