Il était une fois un ado qui voulait s’amuser avec ses potes. Sa maman lui dit: «Tu peux sortir, mais tu ne rentres pas après minuit.» Le jeune homme a passé son samedi soir à boire et est rentré sur le coup de 6 heures.
A son arrivée à la maison, sa mère l’a privé de sortie pendant un mois.
L’ado a frappé à la porte de son frère, étudiant en droit.
Au repas suivant, le futur avocat a expliqué à sa mère que la punition devait être levée. «Mon frère est rentré dix-huit heures avant dimanche à minuit. Comme tu n’as pas précisé le jour de rentrée, il est dans son droit.»
Le père, juge à la retraite, a abondé dans ce sens et a condamné sa femme à offrir un supplément de dessert au fils condamné à tort.
Ainsi fonctionne notre justice. Les arguties juridiques prennent le pas sur la logique élémentaire. Le Tribunal cantonal a, par exemple, donné tort au Conseil d’Etat qui avait décidé de limiter à dix fidèles la participation à la messe, estimant qu’aucune preuve ne peut être apportée à l’efficacité de cette mesure contre le Covid.
Les juges font fi de l’urgence de la situation. Ils oublient juste la réalité et, ce faisant, ils font courir un sérieux risque à notre démocratie.