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Humour et totalitarisme: la puissance de la dérision. La chronique de Jean-François Albelda

13 déc. 2020, 10:00
Jean-François Albelda, responsable culture du "Nouvelliste".

En 2012, l’écrivain Timur Vermes publiait le best-seller «Il est de retour», ressuscitant un Adolf Hitler qui se réveille en 2011 dans un terrain vague de Berlin et confronte ses idées et son regard au monde tel qu’il est devenu. L’anachronisme de la pensée, le décalage des situations, l’absurde de la narration à la première personne, les ressorts comiques sont nombreux et fonctionnent assez génialement. Un peu comme dans le film «Jojo Rabbit» de Taika Waititi, où le réalisateur lui-même incarne le Führer en ami imaginaire délirant d’un jeune garçon enrôlé dans les jeunesses hitlériennes. Bien sûr, les deux œuvres ont fait débat. Peut-on traiter la figure du mal de façon si légère? Ne risque-t-on pas d’en atténuer l’effroi et d’accroître l’attrait pour sa doctrine?

Vaste question qui me taraude à l’heure où, dans les commentaires en ligne à la suite d’articles traitant de manifestations visibles des courants d’extrême droite,...

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