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Féministe n’est pas un gros mot. Par Abigail Seran

04 févr. 2021, 10:00
Abigail Seran, écrivaine et chroniqueuse.

Il y a cinq petites décennies et après plusieurs tentatives, les femmes de ce pays obtenaient de haute lutte le droit de vote. Elles n’avaient pas encore de congé maternité (interdiction de travailler pendant huit semaines après l’accouchement, mais sans aucune contrepartie financière), si elles divorçaient ou en cas de décès de leur conjoint, elles ne percevaient qu’un tiers des avoirs du couple (cela ne changera que dix-sept ans plus tard). On avait encore le droit de les discriminer au niveau salarial (pendant encore vingt-cinq ans), elles n’étaient constitutionnellement pas les égales des hommes (plus de vingt ans à attendre là encore) et les Appenzelloises Rhodes-Intérieures devront saisir le Tribunal fédéral pour que leur droit de vote, en 1991, soit reconnu aussi bien au niveau fédéral que cantonal et communal.

Mais en cette année 1971, enfin, longtemps, très longtemps après les femmes de très nombreux pays, les Suissesses ont obtenu...

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