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Essentiel ou pas: l’insoutenable légèreté des lettres. La chronique de Jean-François Albelda

20 déc. 2020, 10:00
Jean-François Albelda, responsable culture du "Nouvelliste".

Un proverbe égyptien dit: «Tu as l’avantage sur la colère quand tu te tais.» Quand Jean-Marie Bigard hurle sa rage sur la journaliste qui l’interviewe et lâche dans un cri rauque: «On nous manipule. On organise une dictature chez nous», il perd. Ses nerfs déjà. Et le sens des mots. Une dictature, c’est quand on essaie de survivre à Alep au milieu des gravats et qu’on se prend sur la tête les bombes incendiaires au phosphore blanc lâchées par le régime. Par exemple.

C’est fou comme les mots perdent leur sens, leur poids, dans les contextes de crise. Il est beaucoup question ces temps-ci de ce qui serait ou ne serait pas essentiel. «Essentiel», définition: «qui est indispensable pour que quelque chose existe», selon le «Larousse». Dans son essai «Big Magic - Creative living beyond fear», l’auteure Elizabeth Gilbert dit en substance ceci: l’expression artistique humaine est, de façon sacrée...

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