J’écris «Rendez-nous», mais elle n’est pas à moi. Moins à moi – et mes deux participations et demie – qu’à plein d’autres. Qu’à ceux qui l’ont faite x fois, petite ou grande. Qu’à ceux qui en font un objectif de vie tous les deux ans. Qu’à ceux qui font véritablement ce qu’est la Patrouille des glaciers.
C’est la seule course à laquelle je daigne participer. A part le Derby de l’Arpille. Mais là, ça se court dans ma pelouse. Je suis obligé. La Patrouille, c’est un événement à part. Une ambiance à part. On dort ensemble, on mange ensemble, on boit l’apéro ensemble. Ceux qui visent la gagne et ceux qui se battent pour passer les contrôles avant la limite fatidique. Ensemble.
Mais cette course, probablement la plus mythique du monde, la plus ancrée dans l’histoire aussi, est devenue petit à petit une grosse machine. Avec des hélicoptères qui emmènent...