Coutumier du fait, le monde politique et judiciaire suisse a brillé la semaine dernière par toute l’énergie qu’il a déployée pour se chamailler sur quelques notions de loi au détriment de questions plus urgentes. Si les manifestations sont interdites durant les sessions parlementaires sur la Place fédérale et que les locaux du Credit Suisse ont bel et bien été occupés illégalement fin 2018, le bilan de cette semaine est digne d’une plaisanterie. Petit tour d’horizon.
Pendant que le permafrost continue de fondre, grâce aux coups de main non négligeables des industries minière et pétrolière, on juge qu’il est «crade, moche, illégal, antidémocratique» d’occuper la Place fédérale. Pas de doute ici, si le permafrost fond, libérant çà et là des trésors enfouis, tels qu’un ours des cavernes parfaitement conservé ou que quelque autre virus inconnu de l’humanité, il est plus épouvantable de devoir subir les alarmes fondées d’Extinction Rebellion et compagnie....