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2020, une année à jeter? L'édito d'Olivier Hugon

31 déc. 2020, 12:00
Olivier Hugon

Je ne vais pas écouter l’OMS qui nous dit que le coronavirus, c’était du pipi de chat à côté de ce qui nous attend. Je ne vais pas prêter attention à ceux qui ne voient pas comment on pourrait faire la Foire, à Martigny, en octobre prochain. Je vais ignorer ceux qui sont persuadés que le vaccin, c’est juste un truc pour nous enfiler des puces électroniques pour nous contrôler.

Non, pour ce dernier jour de 2020, je vais lever, à votre santé, le verre à moitié plein de cette presque année que certains disent gâchée, perdue. Et, pour un éternel pessimiste, l’exercice est ardu.

En 2020, j’ai découvert, comme vous, qu’on était soignés par des gens formidables, prêts à se prendre autant de vagues dans la tronche que nécessaire pour nous sauver la vie. Et que, si ça ne suffisait pas, sur les réseaux pas très sociaux, une meute d’épidémiologistes-infectiologues étaient prêts à leur donner un coup de main au cas où ils auraient besoin de quelqu’un pour leur apprendre leur métier.

J’ai aussi appris que les bars, les restos, les salles de concert étaient des commerces de première nécessité, au moins autant que la Migros ou la Coop. Que si, hier, on m’avait demandé ce qui me faisait rêver, j’aurais répondu: «Une virée aux Maldives avant qu’y en ait plus.» Aujourd’hui je me contenterai du bonheur simple d’une binouze ou deux, debout, accoudé à un bar, avec un pote ou deux, partageant innocemment le même bol de cacahouètes aux ADN insoupçonnés, déblatérant sans fin sans jamais prononcer les mots «virus», «vaccin», «télétravail» ou, pire, «école à la maison».

En 2020, on a vu de la solidarité, de l’entraide, de la compassion, de l’empathie. On a fait des courses pour nos parents. On n’a plus cherché d’excuses pour ne plus aller voir grand-papa au home. On a pris des nouvelles de sa voisine qui vit toute seule... on est peut-être redevenu, un peu, humains.

Donc, non, tout n’est pas à jeter dans cette année éprouvée. Et 2021? Je vous souhaiterais bien une bonne année. Mais la dernière fois que j’ai prononcé ces mots, c’était en janvier 2020 et visiblement, ça porte la poisse. Vais donc vous souhaiter… une meilleure année.

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