Le crayon court sur le verso du papier et une scène rupestre y prend vie. Des chevrettes batifolent dans la prairie. Sous le regard attentif des bergers, deux vaches se jaugent, prêtes à engager le combat au milieu des sapins. L’esquisse achevée, Nicole Dayen Schütz saisit son cutter. «Je le préfère aux petits ciseaux, qui me font loucher», sourit celle qui pratique depuis quinze ans le découpage sur papier dans sa maison à Chenarlier.
Séculaire, cette pratique qu’on croit souvent propre au Pays-d’Enhaut ou au Saanenland mais qui étend ses racines tout autour du monde l’a séduite au détour d’un marché à Champéry. «J’y ai découvert le travail de la Lausannoise Henriette Hartmann. Alors que je n’aimais pas trop les poyas traditionnelles, j’ai trouvé géniales ses vaches un peu follettes et j’ai pris quelques cours avec elle.»
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