4 mai 1968. «Quand enfermera-t-on ces énergumènes, soi-disant étudiants, qui menacent la société?» 13 mai 1968. «Paris a aussi fait la connaissance de ces gardes rouges révolutionnaires, étudiants «bidons», conspirateurs de bistrots, commandos de cellules communistes et cancres patentés.» 23 mai 1968. «Ces agitateurs sont téléguidés par les communistes.» Dire que "Le Nouvelliste" portait un jugement sévère envers les révoltes estudiantines de Mai 68 est un euphémisme.
«Il faut dire que le Valais a été interloqué par cette révolte, se souvient François Dayer, ancien rédacteur en chef du Nouvelliste alors correspondant au Matin. C’était curieux de voir De Gaulle trembler.» Incompréhensible. Pour les Valaisans, la révolte des étudiants est un problème lointain, peu concernant. Ils n’ont rien vu arriver.
« Heureux quand épargnés »
Un éclat de rire. A la redécouverte des propos tenus dans le quotidien valaisan il y a cinquante ans, Cilette Cretton rigole. «C’est à ce moment-là...