Il est mort il y a deux cents ans. C’était le 5 mai 1821 sur l’île de Sainte-Hélène. Il y était exilé depuis sa défaite à Waterloo six ans plus tôt. Lui, c’est Napoléon. Le premier empereur des Français. Le Petit Caporal. Le grand général. L’homme au bicorne galonné d’or. Deux siècles après sa mort, la France se déchire sur la nécessité ou la maladresse de commémorer l’une des figures les plus controversées de l’histoire. Homme d’Etat incontesté, militaire prodige et modernisateur de l’Europe pour certains, conquérant affamé coupable d’avoir mis l’Europe à feu et à sang pour d’autres, Napoléon divise. Il anime ses passionnés, horripile ses détracteurs et incarne finalement cette zone grise entre l’horreur et le génie, ou avec les deux, dans un monde qu’on veut trop souvent binaire.
Vous vous moquez de l’histoire?
Vous avez tort. Elle, elle se rappelle à vous. Tous les jours. Lundi soir,...