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Travailler avec passion ne suffit pas, il faut savoir convaincre

Ces derniers mois, «La Côte», «Arcinfo» et «Le Nouvelliste» ont considérablement revu leur organisation afin de se mettre au rythme du numérique. Mais surtout pour proposer une offre toujours plus qualitative à leurs abonnés.

10 oct. 2019, 05:32
Le soin à la mise en scène, pour toujours servir le fond. Ici une interview croisée menée par Grégory Balmat, journaliste à "La Côte", avec deux syndique de la région (Chantal Landerreau et Odile Decré) pour notre édition spéciale sortie le jour de la Grève des femmes.

Il est deux façons, dit-on, de voir un verre: à moitié vide ou à moitié plein. Dans le secteur de la presse, l’optimisme pourrait relever de l’auto-persuasion, tant le climat de ces dernières années fut anxiogène. Et pourtant, après des années de marasme, un vent nouveau semble animer les rédactions de Romandie et d’ailleurs. Et celles du groupe ESH Médias (qui édite «La Côte», «Arcinfo» et «Le Nouvelliste») en particulier.

«Il y a eu un changement de mentalités qui aboutit à des prises de position claires: désormais, les directions des journaux sont convaincues que le salut passera par l’éditorial et le rehaussement de la qualité du travail journalistique», explique Gilles Biéler, rédacteur en chef adjoint de «La Côte». Du journalisme à haute valeur ajoutée pour fidéliser les lecteurs. Directeur de la transformation digitale pour ESH Médias, Sébastien Hersant confirme : «Les objectifs du groupe sont aujourd’hui essentiellement axés sur l’acquisition de nouveaux abonnés.»  

Nécessaire remises en question

Faire mieux, donc. Toujours mieux. Mais avec moins de moyens? «Je ne suis pas certain que le nombre fasse la qualité. La réduction de nos effectifs début 2018 nous a obligés à revoir totalement notre manière de travailler», poursuit Gilles Biéler. Il a donc notamment fallu opérer des choix dans le traitement de l’information et changer quelque peu les habitudes de chacun. A l’interne comme à l’externe. «Nous avons par exemple dû expliquer aux communes que nous n’irions plus systématiquement couvrir chacun des conseils communaux. Idem pour les compétitions sportives. Moins d’exhaustivité, pour davantage de traitement journalistique.

Autre signe d’un changement: l’attitude. Désormais, les rédactions sont proactives, et non plus seulement réactives à l’actualité. Pour aller plus loin encore dans cette tendance, les trois titres du groupe ESH Médias ont ainsi lancé début 2019 une série de thématiques prioritaires (mobilité, éducation, environnement. entre autres), traitées régulièrement au travers de contenus à haute valeur ajoutée. Autant de rendez-vous donnés aux abonnés, actuels ou futurs, et d’excellentes raisons de le rester.

L’époque du buzz à tout-prix, de la publication de vidéos de jolies petits chatons dans la seule optique d’additionner le nombre de clicks est terminée.
Olivier Hugon Responsable de l’info en continu à ESH Médias

Terminée également la course aveugle à l’audience numérique. «Pour que notre public reste informé des actualités générales, nous lui proposons une quarantaine d’articles par jour sans abonnement, sur des sujets locaux, nationaux, internationaux ou sportifs, explique Olivier Hugon, responsable de l’info en continu générale pour ESH Médias. Comme nous désirons que ce public s’intéresse également à nos contenus payants, à savoir nos plus-values locales, nous ne pouvons lui donner à lire, même gratuitement, des contenus sans intérêt. Il faut être cohérent. L’époque du buzz à tout-prix, de la publication de vidéos de jolies petits chatons dans la seule optique d’additionner le nombre de clicks est terminée.» Et les résultats sont déjà là: «Nous recensons un million de visiteurs uniques chaque mois sur nos trois sites internet», détaille Sébastien Hersant. 

Miser sur la fidélisation du lectorat, la solution? Gilles Biéler conclut : «Les motifs d’espoir sont réels puisque la nouvelle génération, habituée à payer des abonnements pour écouter de la musique online ou voir des séries, ne trouvera peut-être pas si fou de devoir payer pour s’informer. A condition que le contenu soit de qualité.» 
 

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