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Production d’un journal: après la rédaction, l’impression

Une dizaine de journaux sont imprimés dans le nouveau Centre d’impression romand basé à Monthey. C’est la dernière étape de production d’un journal qui met à contribution quelque 25 employés.

10 oct. 2019, 05:32
Si le Centre d'impression romand est en activité depuis le début de l'année, il a été officiellement inauguré en juin dernier.

Depuis le début de l’année, l’intégralité des titres du groupe ESH Médias – dont font partie «Le Nouvelliste», «ArcInfo» et «La Côte» – est imprimée au Centre d’impression romand (CIR). Au cœur de cette cathédrale de 6000 mètres carrés, trônent notamment deux rotatives de 600 tonnes capables de produire 90 000 journaux à l’heure, selon les besoins.

Quelque 21 millions de francs ont été alloués à la réalisation et à l’équipement de cet ouvrage. «Cet investissement permet de proposer à tous les éditeurs romands un outil de production très performant à des prix compétitifs et donc de retrouver une situation concurrentielle saine sur le marché de l’impression romand», explique Stéphane Estival, directeur général de ESH Médias. «En effet, avant que le CIR ne sorte de terre, seul le centre d’impression de Bussigny (VD), propriété du groupe Tamedia, offrait une possibilité d’externalisation aux titres romands.» 

Au total, une dizaine de journaux sont imprimés à Monthey, à commencer par les titres du groupe («Le Nouvelliste», «ArcInfo», «ArcHebdo», «La Côte», «La Côte Hebdo», «Le Journal de Cossonay», «Le Journal de Sierre» et «La Gazette de Martigny»). ESH Médias ne cache pas son ambition d’en attirer d’autres. «Toutes les publications romandes sont les bienvenues», glisse Stéphane Estival.  

Aujourd’hui, entre les murs du CIR, 25 personnes s’activent pour noircir et imprimer des millions de pages. Ils sont le dernier maillon de la chaîne. Les personnes de l’ombre qui permettent au journal de voir le jour. Visite guidée.

23 h: réception des derniers articles

© Héloïse Maret

Les dernières pages du «Nouvelliste», souvent sportives en raison de l’actualité, sont transmises à Monthey à 23 heures, heure du bouclage. L’imprimeur envoie les pages sur un CTP, pour «computer to plate», une machine qui crée les modèles servant à l’impression. Les pages sont alors gravées sur des plaques en aluminium qui ont été brûlées en surface pour capter l’encre. Il faut quatre plaques de couleur (cyan, magenta, jaune et noir) pour obtenir une page en couleur. C’est l’impression en quadrichromie.

23 h 30: préparation des rotatives

© Héloïse Maret

Dans les entrailles de l’édifice, deux rotatives (Wifag Evolution 471) et deux plieuses forment les deux lignes d’impression. «Ce sont les anciennes machines de la «NZZ», des machines suisses», précise Thierry Dufrenne. Les plaques sont alors accrochées sur la rotative, mais ne touchent pas le papier. «Elles impriment sur un blanchet, un cylindre entouré d’une couche de caoutchouc qui, lui, imprime sur le papier», précise Mario Espinosa, imprimeur au CIR.

23 h 40: l’impression

© Héloïse Maret

Quand la rotative fonctionne à plein régime, le papier défile à 45 km/h. «Nous pouvons imprimer jusqu’à 90 000 exemplaires à l’heure (ndlr: 45 000 par rotative)», reprend Thierry Dufrenne. Quelque 450 exemplaires sont produits avant que la machine ne soit définitivement lancée. Cinq bobines de deux tonnes (22 kilomètres de papier) sont en moyenne utilisées pour imprimer «Le Nouvelliste».

Durant le tirage, les imprimeurs récupèrent des exemplaires et contrôlent le rendu. «Nous pouvons faire des corrections depuis le pupitre en direct. Mettre plus de noir ou de jaune, par exemple», explique Pascal Michellod, responsable production du centre.

1 h: expédition et livraison

© Héloïse Maret

Les journaux passent ensuite dans la grande salle voisine, consacrée à l’expédition. Ils sont emmenés via des rails aériens jusqu’aux machines de tri qui impriment les adresses et préparent les paquets destinés à la Poste ou aux porteurs. «Les journaux sont conditionnés par secteur postal afin de les acheminer au mieux vers leur zone de diffusion», résume Thierry Dufrenne. Les camions prennent la route dès 1 h 15. Les premiers «Nouvelliste» garnissent les boîtes aux lettres dès 4 heures du matin. Les derniers exemplaires sont livrés pour 7 h 30. Et le cycle peut recommencer.

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