Il avait une folle envie de partage, Christophe Willem. Au point de s'offrir un bain de foule improvisé. Sous les yeux ébaubis d'un public incrédule. Généreux, solaire, charmeur, l'artiste français s'est mis Tourbillon dans la poche vendredi pour la troisième soirée de Sion sous les étoiles. Un vrai show man que cette "Tortue" ! Oubliée la carapace des débuts. Son biotope, c'est la scène.
L'ancienne Nouvelle Star aime les spot lights et les spot lights le lui rendent bien. Moulé dans son jean, en marcel, casquette vissée sur la tête, le filiforme trentenaire au redoutable déhanché a livré une prestation de haut vol. Titres plus électro tirés de son dernier album "Rio" et classiques très demandés ("Jacques a dit", "Double Je") ont rythmé une soirée bien lancée par les sussurements de Fraissinet.
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Un show savamment dosé
Tout est devenu plus dansant ensuite. D'abord attentiste, le public valaisan s'est laissé prendre par la main, comme envoûté par la pop fédérateur du chanteur qui a donné de sa personne. N'hésitant pas à se mettre à genoux, comme en transe, surtout quand a résonné le titre très électro "Berlin". La Plaine de Tourbillon a pris des airs de dancefloor à ciel ouvert, tous les âges communiant à l'énergie du grand échalas de la chanson hexagonale.
Si le show a soufflé le feu, il a aussi laissé place à l'émotion, en creux, avec des ballades très douces et sensibles. "Madame", l'hommage à la mère d'une victime du terroriste a mis la foule en prière, toutes oreilles tendues.
Quand on sait aussi bien marier les contraires, on ne peut qu'avoir une longue et fructueuse carrière. C'est tout le mal qu'on souhaite à Christophe Willem.